épistémologie

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».


Du grec epistémè, pour « connaissance », et logos, pour « le discours ».


La divergence des traditions épistémologiques remonte au xixe s. et se radicalise avec la nouvelle physique l'epistemology anglo-saxonne consiste en théories catégoriales ou logiques de la connaissance (cercle de Vienne), alors que l'épistémologie continentale (Bachelard) intègre davantage l'histoire des sciences à sa méthode. L'épistémologie s'élabore en tension avec la recherche contemporaine (Gonseth).

Physique

Engagement disciplinaire à élaborer la pensée des sciences d'après l'exigence de pensée des sciences contemporaines.

Les origines problématiques

Dès le xixe s., on distingue quatre variantes du projet épistémologique :

– Des théories de la connaissance procédant d'un « constructivisme transcendantal » : l'Erkenntnistheorie de Cassirer(1) recherche la contemporanéité conceptuelle entre un positionnement philosophique (la subjectivité transcendantale), une évaluation du devenir des concepts (la perspective de l'école de Marburg) et l'intelligibilité des sciences elles-mêmes (la constitution catégoriale de l'objectivité). Toutefois, ces réactualisations doctrinales néokantiennes ou phénoménologiques ne rétablissent la cohérence avec l'horizon scientifique qu'en adaptant leurs catégories sans objectiver la dynamique des transformations de l'objectivité scientifique.

– La philosophie analytique vise à fonder logiquement les conditions catégoriales dont dérive la structure formelle des théories. Carnap propose ainsi de reconstruire logiquement le monde physique(2). Ce logicisme réduit les conditions d'intelligibilité de la physique à des déterminations anhistoriques, et présuppose le nominalisme ; l'intégration du dynamisme scientifique et métaphysique exige une complication dialogique(3) ou l'historicisation des catégories(4).

– L'épistémologie historique diffère des autres théories internalistes(5) de la connaissance, ou de toute philosophie première, par son engagement rationaliste (l'adhésion à la science contemporaine), voire surrationaliste(6) (l'antériorité de la science en devenir sur toute métaphysique préalable), conjugué à l'exigence de récurrence conceptuelle avec sa propre perspective : « L'histoire des sciences est épistémologie et philosophie en acte précisément parce que la constitution de son objet passe par le jeu de la double référence, scientifique (objet du choix épistémologique) et épistémologique (objet du choix philosophique qui est un choix au second degré, le choix d'un choix), qui fonde la récurrence. »(7). La relativité historique des paradigmes est ainsi dominée par la contemporanéité de méthode entre les objets et le sujet de l'épistémologie : l'amplification récurrente du principe de relativité éclaire la limitation des paradigmes antérieurs.

– Les scientifiques font l'exégèse de leurs travaux et s'affrontent notamment au sujet de l'interprétation méta-théorique de la mécanique quantique(8). Prendre pour norme la pensée des sciences pour élaborer la pensée des sciences exige une expertise et fonde une méthode rigoureuse(9) si les savants évitent de verser dans la philosophie spontanée(10). L'auto-épistémologie se concentre sur le mode opératoire de la science, négligeant parfois ses attendus métaphysiques(11).

Frontières disciplinaires et enjeux contemporains

L'engagement philosophique singularise l'épistémologie en tant que discipline : alors que l'histoire et la sociologie des sciences inclinent à neutraliser les jugements de valeurs entre théories périmées, sanctionnées ou en progrès pour objectiver leurs conditions sociales d'évaluation, l'épistémologie hiérarchise au contraire les paradigmes successifs en fonction d'une axiologie produite par l'analyse interne des théories(12). Elle s'engage encore par son ouverture à la dynamique même de la recherche : « Le discours épistémologique contribue à l'élaboration de l'idée de la science, de la science en train de se faire. »(13). La perspective épistémologique s'élabore dans une tension dynamique entre les horizons de la physique, de l'histoire des sciences et du rationalisme, dont elle cherche à établir la contemporanéité conceptuelle. L'intégration des innovations scientifiques opère le couplage de temporalités distinctes mais relatives : l'évolution irréversible des théories physiques entraîne la révision de leur interprétation ontologique et, par conséquent, la crise des métaphysiques inadaptables. L'unité de la discipline exige en outre une allagmatique (méthodologie transdisciplinaire) qui domine l'alternative du réductionnisme et du pluralisme, malgré la spécialisation croissante des sciences et le polymorphisme métaphysique des épistémologies régionales.

Vincent Bontems

Notes bibliographiques

  • 1 ↑ Cassirer, E., la Théorie de la relativité d'Einstein, Cerf, Paris, 2000.
  • 2 ↑ Carnap, R., les Fondements philosophiques de la physique, Armand Colin, Paris, 1973.
  • 3 ↑ Sacchi, J.-C., Sur le développement des théories scientifiques, Harmattan, Paris, 1999.
  • 4 ↑ Coumet, E., « Karl Popper et l'histoire des sciences » in les Annales, no 5, sept.-oct. 1975, pp. 1105-1122.
  • 5 ↑ Cavaillès, J., Sur la logique et la théorie de la science, Vrin, Paris, 1997.
  • 6 ↑ Bachelard, G., l'Engagement rationaliste, Vrin, Paris, 1972 ; l'Activité rationaliste de la physique contemporaine, PUF, Paris, 1951.
  • 7 ↑ Fichant, M., Sur l'histoire des sciences, p. 137, Maspero, Paris, 1969.
  • 8 ↑ Heisenberg, W., Physique et Philosophie, Albin Michel, Paris, 1971.
  • 9 ↑ Balibar, F., Lévy-Leblond, J.-M., Quantique : rudiments, InterÉditions, Paris, 1984.
  • 10 ↑ Althusser, L., Cours de philosophie pour scientifique, Maspero, Paris, 1975.
  • 11 ↑ Feynman, R., Lumière et Matière, Seuil, Paris, 1987.
  • 12 ↑ Canguilhem, G., Études d'histoire et de philosophie des sciences, Vrin, Paris, 1994.
  • 13 ↑ Gonseth, F., le Problème de la connaissance en philosophie ouverte, p. 192., L'Âge d'homme, Lausanne, 1990.

→ fait scientifique, progrès, référentiel




épistémologie génétique

Épistémologie, Psychologie, Philosophie Cognitive

Synthèse de la philosophie de la science et de la théorie de la connaissance opérée sur des bases évolutionnistes à partir de la psychologie du développement.

L'idée d'une théorie de la connaissance articulée à la fois à l'évolutionnisme et à la psychologie du développement remonte à J. Baldwin et S. Hall. Mais le renouveau du projet chez Piaget(1), dans les années 1950, se distingue des ambitions philosophiques du xixe s. par son recours à une psychologie génétique assise sur de solides bases expérimentales, une prise en compte de la critique du psychologisme en logique, et une idée d'évolution moins biologique que historique. La conjugaison de ces trois facteurs d'explication des structures de l'esprit est d'ailleurs une des principales sources d'inspiration du cognitivisme contemporain.

Comment naissent les concepts scientifiques dans l'esprit humain ? Plutôt que de répondre par l'histoire des sciences, Piaget propose d'appliquer au problème sa théorie des stades en psychologie de l'enfant en invoquant deux postulats : 1) l'identité de but de l'enfant et du savant (la connaissance objective) ; 2) la récapitulation de la phylogenèse par l'ontogenèse (dans une perspective évolutionnaire). Reprenant à Comte le motif de la hiérarchie des sciences, Piaget l'adapte. C'est désormais la psychologie qui en occupe le sommet. Mais elle en est aussi la base, puisqu'elle a pour objet l'explication des compétences logico-mathématiques des individus, et de leur mode d'acquisition, compétences qui sont, comme chez Comte, la condition initiale du système des sciences, mais aussi l'adaptation la plus parfaite à un réel en mouvement saisi et stabilisé dans ses formes abstraites (groupes de transformation, morphismes, théorie des catégories), lesquelles témoignent d'une capacité humaine ultime à la manipulation mentale. Piaget parle ainsi non de hiérarchie, mais de « cercle des sciences » : le sujet de la connaissance y devient l'objet ultime de la connaissance, dans les termes de l'objectivité scientifique. La psychologie expérimentale de l'acquisition des processus de raisonnement mathématiques les plus raffinés en est la pierre de touche.

L'épistémologie génétique se heurte à deux obstacles. Elle suppose tout d'abord une intégration lisse des stades successifs d'acquisition des compétences, qui, si elle prend pour point de repère le progrès historique dans les sciences, en met de côté les ruptures, ou les impasses culturelles, qui n'y sont pas moins manifestes. La téléologie formaliste qui l'anime, rendue possible du fait que l'histoire des mathématiques est moins irrégulière que d'autres, débouche ensuite sur un problème de circularité argumentative que l'expression « cercle des sciences » revient à nier. Si l'on ne veut pas réduire, en effet, les formalismes hyperabstraits des mathématiques à des énoncés purement analytiques, il faut encore prouver qu'ils dérivent effectivement de notre appareil cognitif et de ses stratégies évolutives. Mais pureté logique et explication naturaliste sont en conflit notoire (dilemme de Benaceraf) : ce qu'on gagne sur un tableau est perdu sur l'autre. Piaget, en faisant à tous les stades intermédiaires l'hypothèse qu'ils servent à la maîtrise d'une rationalité logico-formelle complète, tend à introduire subrepticement cette dernière dans ses propres prémices : les compétences psychomotrices prédiscursives sont chez lui toujours déjà intellectuelles. Du coup, comment décider si le « cercle » de Piaget est un vice du raisonnement ou une découverte empirique ?

Pierre-Henri Castel

Notes bibliographiques

  • 1 ↑ Piaget, J., L'épistémologie génétique, Paris, 1970.
  • Voir aussi : Geber, B. A., Piaget and Knowing Studies in Genetic Epistemology, Londres, 1977.

→ développement (psychologie du)




Épistémologie et théorie de la connaissance

Le terme « épistémologie » est en anglais et en allemand synonyme de « théorie de la connaissance » (Erkenntnistheorie, terme venu du néokantisme), et il avait encore, au début du xxe s. (chez Meyerson, par exemple), cette signification en français. Mais, sous l'influence de Bachelard, notamment, il est devenu synonyme de « philosophie et histoire des sciences », ce qui suggère que le type de savoir dont il est fondamentalement question est le savoir scientifique. Mais faut-il réellement séparer la théorie de la connaissance, comme étude des conditions les plus générales de la connaissance humaine ou comme gnoséologie, de l'étude de la connaissance scientifique ? Cela dépend, dans une large mesure, de la question de savoir s'il y a une rupture ou, comme disait Bachelard, une « coupure épistémologique », entre la connaissance naturelle et la connaissance scientifique. Cette coupure n'est pas niable, puisque le savoir scientifique rompt, dans ses méthodes et dans ses objets (et, notamment, par le recours systématique à l'instrumentation et à l'expérimentation), avec le savoir naturel, qui, toujours selon Bachelard, dresse des « obstacles épistémologiques » à la constitution des hypothèses et des théories scientifiques qui, dans la science contemporaine, deviennent des constructions si abstraites et mathématisées qu'elles n'ont plus grand chose à voir avec ce que le sens commun peut appréhender. Mais s'ensuit-il pour autant que les questions les plus générales concernant la nature de la connaissance scientifique – celles de savoir comment des théories peuvent être vraies et justifiées et quelle est leur relation à l'observation – cessent de se poser ? C'est douteux, et c'est pourquoi il est plus raisonnable de considérer que la philosophie des sciences pose les mêmes questions que la philosophie de la connaissance, prise au sens le plus abstrait, comme épistémo-logie.

Cette dernière est née chez les Grecs, principalement dans le Théétète, de Platon, où l'on se demande ce qui distingue la connaissance (épistémè) authentique de la perception et de la croyance. Platon arrive, quoique de manière aporétique, à la définition célèbre : la connaissance est la croyance vraie « pourvue de raison » (logos), et on peut dire que toute la philosophie de la connaissance, depuis lors, a consisté à essayer d'élucider le sens de cette dernière relation. Elle vise aussi à répondre aux objections des sceptiques et, en particulier, au fameux « dilemme d'Agrippa » (connu dans la philosophie contemporaine sous le nom de « trilemme de Fries » ou « de Münchhausen »), rapporté par Sextus Empiricus dans ses Esquisses pyrrhoniennes : ou bien les croyances vraies sont fondées sur d'autres croyances ou principes, mais au risque d'une régression infinie dans la chaîne des raisons ou justifications qu'on ne peut interrompre que de manière arbitraire ; ou bien on s'arrête dans la chaîne à des croyances de base, mais au risque du dogmatisme ; ou bien on commet un cercle en retrouvant le fondé dans le fondement. Dans l'épistémologie moderne, la deuxième position est incarnée par le rationalisme, cartésien notamment, en remontant à des principes innés ou a priori connus par la raison seule, ainsi que par l'empirisme, qui fonde toute connaissance dans la perception sensible. À partir du xixe s., le psychologisme ou l'anthropologisme (chez Fries, notamment) incarne la première, et renonce à fonder la connaissance sur des certitudes premières. L'hégélianisme mais aussi le pragmatisme admettent que la connaissance n'est pas affaire de recherche d'un fondement absolu, mais que les connaissances se justifient mutuellement dans une cohérence globale. Ces options se retrouvent dans l'épistémologie contemporaine, principalement de langue anglaise, qui se déploie aussi sur l'axe d'une autre opposition, entre une conception internaliste et une conception externaliste de la justification. Selon la première, savoir que p, c'est nécessairement savoir qu'on sait que p, c'est-à-dire avoir un accès interne à ce que l'on sait. Selon la seconde, le sujet connaissant n'a pas besoin d'avoir un accès interne et réflexif à son savoir. Un internalisme fondationnaliste cherchera à justifier la connaissance sur des premiers principes connus par intuition, alors qu'un internalisme cohérentiste admettra que la relation de justification peut être circulaire, au sens où toutes les propositions contribuent de concert à la connaissance. Dans l'épistémologie néo-empiriste des positivistes du cercle de Vienne, par exemple, Schlick est un représentant de la première position, quand il fait remonter la connaissance à des Konstatierungen, des énoncés de base connus par observation directe, alors que Neurath est un partisan de la seconde option, quand il soutient qu'il n'y a pas d'énoncés « protocolaires », et que c'est l'ensemble des énoncés de la science qui se justifient mutuellement, par cohérence. Le problème du fondationnalisme est qu'il suppose l'existence de propositions non révisables et incorrigibles, en quelque sorte autofondées, alors qu'il semble, en particulier depuis la théorie de la relativité et la chute des « absolus » mathématiques et physiques, que la plupart des connaissances scientifiques sont soumises à une révision constante. La théorie de la connaissance de Popper ainsi que l'épistémologie contemporaine des « paradigmes » de Kuhn admettent, au contraire, le caractère foncièrement révisable et faillible des vérités scientifiques (faillibilisme), ou le caractère relatif des propositions tenues, à un moment donné du savoir, comme premières. Cette vision est encore plus accentuée dans le pragmatisme empiriste de Quine, qui admet que même les principes les plus fondamentaux de la logique peuvent, en principe – même s'ils le sont difficilement en pratique –, être soumis à la révision (l'avènement de la physique quantique semble ici avoir joué un grand rôle dans la modification de nos perspectives « absolutistes »). Poussant l'image célèbre de Neurath, celle de la science comme un bateau dont les principes doivent être reconstruits en pleine mer, sans qu'on puisse prouver son mouvement autrement qu'en avançant, Quine va jusqu'à adopter une forme de psychologisme, en admettant que l'épistémologie doit aujourd'hui être une branche de la psychologie. Selon cette épistémologie « naturalisée », seule la science peut connaître la science, et il n'y a pas de « théorie de la connaissance » comme philosophie première, notamment au sens où l'entendaient les néokantiens quand ils cherchaient à fonder la connaissance sur des principes a priori. À cet égard, Quine critique la distinction que proposait encore Carnap, entre des vérités analytiques, dotées d'un statut a priori au moins relatif (à nos conventions de langage et aux conventions que nous adoptons pour formuler nos théories scientifiques), et des vérités synthétiques, connues par observation. Mais, en admettant que la psychologie cognitive, la neurophysiologie et la biologie de l'évolution peuvent éclairer nos mécanismes cognitifs naturels, il ouvre aussi la voie à une position radicalement externaliste, où le sujet connaissant perd ses droits et où la justification des connaissances devient nécessairement externe et relative. Ce naturalisme, qui domine l'épistémologie contemporaine, semble consacrer la position sceptique de Hume, qui niait que l'on puisse rationnellement fonder l'induction et la connaissance des causes, mais il est également compatible avec une épistémologie évolutionniste, qui soutient que les processus et mécanismes cognitifs dont a été dotée notre espèce (y compris les processus sociaux de connaissance, comme la science elle-même) sont fondamentalement fiables, puisque ces mécanismes ont été sélectionnés par la nature et ont survécu (tout comme les meilleures théories survivent aux tests). Cette perspective évolutionniste qui était aussi, au début du xxe s., celle de Mach et de Boltzmann, est séduisante, mais il reste encore à faire la preuve qu'elle est fidèle à la nature du progrès scientifique tel que le décrit l'histoire des sciences. Et, surtout, elle implique que cessent de se poser, au sujet de la connaissance, des questions normatives, comme celles de sa justification et de la validité des hypothèses scientifiques, puisque la perspective principale sur la science devient essentiellement descriptive (biologique, historique, sociologique). Mais cela paraît douteux. Même quand on déclare que seule la science a autorité pour juger de la valeur de la connaissance scientifique, on fait un jugement normatif.

En ce sens, les questions fondamentales de l'épistémologie, quoi qu'en disent les diverses conceptions relativistes, pragmatistes, ou naturalistes radicales d'aujourd'hui, ne cessent pas de se poser, et la vigueur des discussions qui ont toujours lieu au sein de la philosophie des sciences et de la théorie de la connaissance contemporaines, attestent que la question normative de la justification du savoir, naturel et scientifique, demeure vive. La croyance en une fondation ultime du savoir ou la croyance, qui était encore celle du positivisme logique, en une méthode unifiée de la science ont disparu, mais il ne s'ensuit pas que la question de la validation des procédures et des théories scientifiques, ni de leurs relations à notre savoir naturel aient cessé de se poser.

Pascal Engel

Notes bibliographiques

  • Bonjour, L., The Structure of Empirical Knowledge, Harvard University Press, Cambridge, 1985.
  • Chisholm, R., Theory of Knowledge (1977), Prentice Hall, Englewood Cliffs, N. J. (2e éd.).
  • Goldman, A., Epistemology and Cognition, Harvard University Press, Cambridge, 1986.
  • Gettier, E. L., « Is Justified True Belief Knowledge? », in Analysis (1963), 23, pp. 121-123.
  • Lehrer, K., Theory of Knowledge, (1996), Boulder, Co, Westview.
  • Quine, W., le Mot et la Chose (1960), Flammarion, Paris, 1977.
  • Russell, B., Human Knowledge, its Scope and Limits (1947).
  • Schlick, M., Allgemeine Erkenntnislehre (1925), Springer Verlag, Berlin.