Émile Loubet
Homme d'État français (Marsanne 1838-Montélimar 1929).
Député républicain (1876-1885), puis sénateur (1885-1889), il siège avec les modérés. Ministre des Travaux publics (1887-1888), il est chargé, de former un cabinet qui se heurte au scandale de Panamá, ce qui l'oblige à démissionner. Il est accusé de faiblesse à l'égard des chéquards (surnom donné aux parlementaires et journalistes qui touchèrent des chèques pour favoriser l'entreprise du canal).
Président du Sénat (1896), le Congrès l'appelle à remplacer Félix Faure à l'Élysée (1899-1906). Malgré l'opposition nationaliste (attentat à Auteuil du baron Christiani), il gracie Alfred Dreyfus (→ affaire Dreyfus).
Sa présidence est marquée par la politique anticléricale des deux grands ministères Waldeck-Rousseau et Combes, et par une intense activité diplomatique : visites en France du tsar Nicolas II (1901), d'Édouard VII et de Victor-Emmanuel III (1903), d'Alphonse XIII (1905), et voyages du président en Russie (1902), à Londres (1903) et à Rome (1904). Ces voyages facilitèrent le rapprochement avec l'Italie et l'Entente cordiale.
Pour en savoir plus, voir l'article IIIe République.