Émile Combes
Homme politique français (Roquecourbe, Tarn, 1835-Pons, Charente-Maritime, 1921).
Professeur de philosophie, il se destine à l'état ecclésiastique puis rompt avec le catholicisme et s'établit médecin à Pons (1868).
Sénateur radical (1885), vice-président du Sénat (1894), ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et du Culte (1895), il contribue, dès l'affaire Dreyfus, à la constitution d'une majorité de combat pour la défense de la République.
Président du Conseil et ministre de l'Intérieur et des Cultes (1902), il mène une politique anticléricale brutale, en appliquant strictement la loi de 1901 sur les congrégations, puis en interdisant aux congréganistes d'enseigner (loi de mars 1904). Un conflit au sujet de la nomination d'évêques et les protestations du pape lors de la visite du président Loubet à Rome (mars 1904) lui servent de prétexte à la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican (30 juillet 1904). Il s'emploie alors à préparer la séparation de l'Église et de l'État (→ loi de séparation des Églises et de l'État).
Mais les pratiques policières de son gouvernement (→ affaire des Fiches) étant violemment attaquées, il devra démissionner (18 janvier 1905).
Pour en savoir plus, voir les articles histoire de la France, IIIe République, radicalisme.