Philippe III le Hardi
(Poissy 1245-Perpignan 1285), roi de France (1270-1285), fils de Louis IX et de Marguerite de Provence.
Il épouse Isabelle d'Aragon (1262), puis Marie de Brabant (1274). Il subit tour à tour l'influence de ses conseillers Mathieu de Vendôme, abbé de Saint-Denis, et Pierre de La Brosse, et celle de sa deuxième épouse, qui obtiendra finalement l'élimination, puis la pendaison du second (1278). Il recueille la succession de son oncle Alphonse de France (1271), époux de Jeanne de Toulouse (Poitou, Auvergne, Aunis, Saintonge, Toulousain, Albigeois), dont il remet une partie (sud de la Saintonge et Agenais) au roi d'Angleterre Édouard Ier en échange de l'hommage pour la Guyenne (1279) ; enfin, il cède au pape Grégoire X le Comtat Venaissin (1274) et marie son fils Philippe le Bel à l'héritière de la Champagne et de la Navarre, Jeanne (1284).
À l'intérieur, il poursuit l'œuvre administrative de son père (ordonnance de 1278). À l'extérieur, il soutient la politique de son oncle Charles d'Anjou, roi de Sicile, contre lequel agit le roi d'Aragon Pierre III, dont les troupes débarquent dans l'île en 1282, peu après les Vêpres siciliennes, au cours desquelles la population locale a massacré les Angevins. En réaction, Philippe III, en accord avec la papauté, mène l'expédition dite « croisade d'Aragon » ; mais, après quelques succès sur terre, sa flotte est détruite à Las Hormigas (1285), tandis qu'une épidémie, dont il meurt à Perpignan le 5 octobre 1285, se répand dans l'armée.
Pour en savoir plus, voir l'article Capétiens.