Louise Michel
Révolutionnaire française (Vroncourt-la-Côte, Haute-Marne, 1830-Marseille 1905).
Fille d'un châtelain et d'une servante, elle obtient le brevet d'institutrice mais refuse de prêter serment à l'Empire. Venue à Paris vers 1856, elle enseigne, collabore à des journaux d'opposition, fait la connaissance de Rigault, d'Eudes, de Vallès, de Varlin. Elle vit longtemps avec Charles Ferré.
Très populaire dans le XVIIIe arrondissement de Paris, Louise Michel est élue au Comité de vigilance après la chute de l'Empire, participe à la résistance au siège de Paris en janvier. Surtout, elle se montre l'une des militantes les plus actives de la Commune.
Arrêtée, elle s'évade, puis se livre lorsqu'elle apprend que sa mère a été aussi arrêtée. Condamnée à six ans de réclusion, elle est déportée en Nouvelle-Calédonie en août 1873. À la différence de ses compagnons communards, elle se passionne pour les Kanaks, leur apporte l'instruction et soutient leur cause lors d'une tentative d'insurrection.
Amnistiée avec les autres communards, elle revient à Paris (1880). Jusqu'à la fin de sa vie, elle prononce des conférences, écrit des poèmes, rédige des études pédagogiques, publie des livres (Contes et Légendes, 1884 ; Mémoires, 1886 ; la Commune, histoire et souvenirs, 1898). Elle n'hésite pas à provoquer la police (elle est arrêtée trois fois), pour divulguer avec passion les thèmes de la liberté, de la justice sociale et de l'anarchie.
Le premier tome de sa correspondance, Je vous écris de ma nuit. Correspondance générale 1850-1904, a été publié en 1999.