sir George Gabriel Stokes
Mathématicien et physicien irlandais (Skreen 1819-Cambridge 1903).
Il a appliqué les mathématiques à l’étude de nombreux problèmes de physique. Son nom reste notamment attaché à deux formules : la première permet, en mathématiques, de ramener une intégrale de surface, limitée par un contour, à une intégrale curviligne sur ce contour ; la seconde, établie en 1849, permet, en gravimétrie, de calculer la différence de cote entre géoïde et ellipsoïde par une intégrale appliquée aux anomalies de la pesanteur et étendue à la totalité du globe. Ses travaux les plus célèbres concernent la mécanique des fluides, dont il a établi les équations fondamentales, indépendamment de Henri Navier. Parmi ses découvertes figure celle de la loi qui régit le mouvement, sous l’effet de la pesanteur, d’une sphère solide immergée dans un fluide. Cette loi, qui porte à présent son nom, s’applique, par exemple, à la chute des gouttes de pluie. Il effectua aussi d’importantes recherches en optique : il s’efforça notamment de préciser la nature de l’ « éther », ce fluide hypothétique dans lequel les rayons lumineux étaient censés se propager selon la théorie ondulatoire de la lumière ; il étudia également la diffraction et la polarisation, expliqua la fluorescence (dont il a inventé le nom, 1852 ), montra que le quartz, contrairement au verre ordinaire, est transparent à l’ultraviolet, et, après la découverte des rayons X, suggéra que ceux-ci sont de même nature que la lumière (1896). Élu membre de la Royal Society en 1851, il en fut le secrétaire de 1854 à 1884, puis le président (1885-1890).