Samuel Nujoma, dit Sam Nujoma
Homme d'État namibien (Ongandjera, Ovamboland, 1929).
Arrêté dès 1959 par les autorités sud-africaines après avoir pris la tête de l’Organisation du peuple de l’Ovamboland (OPO), il s’évade et trouve refuge à Dar es-Salaam (Tanganyika, actuelle Tanzanie) d’où il organise la lutte contre Pretoria. Président de la SWAPO qui succède à l’OPO en 1960, il plaide auprès des Nations unies la cause de son pays dont le droit à l’indépendance est reconnu en décembre 1960 par l’Assemblée générale. Il travaille dès lors pour la reconnaissance internationale de la SWAPO comme légitime représentante du peuple namibien. Alors que le mandat sud-africain est révoqué en 1966, S. Nujoma et d’autres dirigeants indépendantistes parmi lesquels celui qui deviendra son bras droit, Hifikepunye Pohamba, sont arrêtés puis expulsés en Zambie et décident de lancer la lutte armée (26 août 1966). Cette dernière s’avérant très difficile, il mène surtout une active campagne diplomatique, soucieux, dans un contexte encore marqué par la guerre froide, de montrer son indépendance par rapport à l’Union soviétique et de son allié angolais, devenant l'interlocuteur privilégié de toutes les négociations concernant la Namibie qui accède à l’indépendance en 1990.
Après son retour au pays en septembre 1989 et la victoire de la SWAPO aux élections à l’Assemblée constituante – sans obtenir la majorité des deux tiers qui lui aurait permis de rédiger toute seule la Constitution –, il accède à la présidence de la République. Réélu à deux reprises, il mène une politique modérée prônant une politique de réconciliation nationale. En 2004, il se retire du pouvoir, tout en restant à la tête de la SWAPO jusqu’en 2007, laissant la place à H. Pohamba.