Richard Btesh, dit Richard Anthony
Chanteur de rock français (Le Caire, Égypte, 1938-Pégomas 2015).
D'origine anglo-turque, ce fils d'industriel passe son enfance en Angleterre et en Argentine. Abandonnant ses études de droit, il devient représentant en réfrigérateurs et joue du saxophone, le soir, dans les clubs de jazz. En 1958, il sort un premier maxi-45 tours chez Pathé-Marconi, avec Tu m'étais destinée /Peggy Sue, qui obtient peu d'écho. C'est avec Nouvelle Vague, annoncée à tort comme une adaptation de Three Cool Cats des Coasters, qu'il se fait connaître en 1960. Ce roi de la reprise est surnommé « Le père tranquille du twist » ou bien « le Tino Rossi du rock and roll ». Les blousons noirs l'ont dans le collimateur : lors d'un concert au Palais des Sports en 1961, il est blessé par un jet de bouteille. N'empêche, il enchaîne 45 tours sur 45 tours, d'Itsy Bitsy, petit Bikini à J'entends siffler le train (le 500 Miles des Journeymen). Comme nombre de ses congénères, Richard Anthony s'oriente logiquement vers la variété durant les années 1960 et 1970. En 1983, il passe quelques jours en prison pour fraude fiscale et il tente, depuis, de revenir à l'affiche en faisant fructifier son répertoire passé.
Le fait est que Richard Anthony est bien l'un des pionniers du rock en France. Mais c'est plus du côté de Pat Boone qu'il faut rechercher la référence américaine que du côté de Gene Vincent. Le dodu roucouleur a été l'un des plus grands vendeurs de disques du début des années 1960. Il publie, en 1994, son autobiographie Il faut croire aux étoiles.