Philippe de Champaigne ou Philippe de Champagne

Philippe de Champaigne, Mère Agnès et Mère Angélique Arnauld
Philippe de Champaigne, Mère Agnès et Mère Angélique Arnauld

Peintre français d'origine brabançonne (Bruxelles 1602-Paris 1674).

Après une formation flamande (ateliers de Jean Bouillon, Michel de Bourdeaux et Fouquières), puis française (chez le maniériste Lallemand), Philippe de Champaigne arrive à Paris à dix-neuf ans ; il devient peintre de Marie de Médicis (1628), mère du roi Louis XIII, et est naturalisé français (1629). Son amitié avec Poussin l'oriente peut-être vers plus d'ordre et de réflexion.

Peintre officiel de la Cour, il décore le palais du Luxembourg, puis, pour Richelieu, le Palais-Cardinal et le dôme de la Sorbonne, enfin, pour Anne d'Autriche, le Val-de-Grâce et le Palais-Royal.

Par l'entremise d'Arnauld d'Andilly (dont il fait le portrait, 1650, Louvre), il se rapproche des milieux jansénistes et de Port-Royal (→ jansénisme).

Portraitiste de Richelieu (plusieurs versions, au Louvre, à Chantilly, Varsovie et Londres), des membres de la Cour et de la haute société française (Pomponne de Bellièvres, Aix ; Jacques Lemercier, Versailles ; le Président de Mesmes, Louvre), Philippe de Champaigne donne le meilleur de lui-même dans le portrait, d'apparat ou intime (Louis XIII couronné par la Victoire [1635], Portrait de deux hommes [1656], tous deux au Louvre).

Il excelle dans les effigies des religieuses et des directeurs de Port-Royal, d'une puissante acuité psychologique et plastique, malgré leur austérité apparente (Saint-Cyran, Grenoble ; la Mère Angélique, Versailles ; la Mère Agnès, Sœur Catherine de Sainte-Suzanne, études pour l'Ex-voto de 1662, son chef-d'œuvre, au Louvre). Il laisse des compositions religieuses d'une intense spiritualité (la Cène, le Christ mort, Louvre ; la Madeleine repentante, à Rennes).

À la fin de sa vie, Louis XIV lui commande une Réception du duc d'Anjou dans l'ordre du Saint-Esprit (connue par une réplique de Carle Van Loo, Grenoble).

À l'Académie royale de peinture et de sculpture dont il est l'un des fondateurs (1648), Champaigne suscite, par ses conférences sur Éliézer et Rébecca de Poussin et la Vierge au lapin de Titien, la polémique sur le coloris.

Il demeure l'un des grands représentants du classicisme.

Son neveu Jean-Baptiste (Bruxelles 1631-Paris 1681) fut également peintre. Appelé à Paris par Philippe en 1643, Jean-Baptiste collabore avec lui, notamment aux Tuileries pour le décor de l'appartement du Grand Dauphin (1666). Naturalisé français en 1655, il entre à l'Académie en 1663. Son style est calqué sur celui de son oncle, mais moins grave et davantage tourné vers la joliesse et l'élégance (le Bon Pasteur, Lille).

Antoine Arnauld
Antoine Arnauld
Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu
Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu
Mazarin
Mazarin
Mère Angélique Arnauld
Mère Angélique Arnauld
Philippe de Champaigne, Ecce Homo
Philippe de Champaigne, Ecce Homo
Philippe de Champaigne, François Mansart et Claude Perrault
Philippe de Champaigne, François Mansart et Claude Perrault
Philippe de Champaigne, la Cène
Philippe de Champaigne, la Cène
Philippe de Champaigne, la Madeleine pénitente
Philippe de Champaigne, la Madeleine pénitente
Philippe de Champaigne, la Vierge de douleur au pied de la croix
Philippe de Champaigne, la Vierge de douleur au pied de la croix
Philippe de Champaigne, le Bon Pasteur
Philippe de Champaigne, le Bon Pasteur
Philippe de Champaigne, le cardinal de Richelieu écrivant
Philippe de Champaigne, le cardinal de Richelieu écrivant
Philippe de Champaigne, le Christ en croix
Philippe de Champaigne, le Christ en croix
Philippe de Champaigne, le Crucifiement
Philippe de Champaigne, le Crucifiement
Philippe de Champaigne, Mère Agnès et Mère Angélique Arnauld
Philippe de Champaigne, Mère Agnès et Mère Angélique Arnauld