Jean-François Millet
Peintre français (Gruchy, près de Gréville-Hague, 1814-Barbizon 1875).
D'abord peintre de portraits, de scènes pastorales, de nus, de sujets de genre ou d'histoire, il se consacre essentiellement à la représentation du monde paysan à partir de son installation à Barbizon, en 1849.
Son réalisme, qui se fonde autant sur la connaissance des maîtres du passé que sur une sensibilité contemporaine, est mal reçu par la bourgeoisie, hostile au spectacle de la misère et plus encore à la dignité que le peintre confère à celle-ci comme en témoignent le Semeur (1850, Philadelphie ; les Glaneuses (1857, musée d'Orsay) ; l'Angélus (ibidem). De nombreuses autres toiles illustrent cette veine (l'Homme à la houe, 1860-1862, collection privée, États-Unis).
Le paysage prend plus d'importance dans les dix ou quinze dernières années de la vie de l'artiste (l'Hiver aux corbeaux, 1862, Vienne ; le Printemps, 1868-1873, musée d'Orsay ; l'Église de Gréville, proche de l'impressionnisme, ibidem).
Millet a exécuté de nombreux dessins préparatoires au crayon ou au fusain, de grands pastels, des eaux-fortes.