Michel Chasles
Mathématicien français (Épernon 1793-Paris 1880).
Élève à l’École polytechnique, il prend part en 1814 à la défense de Paris. Intégré dans le génie, il démissionne et se retire à Chartres pour se consacrer à l’étude de la géométrie. En 1841, il est nommé professeur de géodésie et de mécanique appliquée à l’École polytechnique. En 1846, une chaire de géométrie supérieure est créée pour lui à la faculté des sciences de Paris.
Ses travaux de géométrie supérieure marquent un retour à la géométrie pure. Appliquant les procédés de G. Monge et de J. V. Poncelet, il contribue à la clarification des concepts fondamentaux de la géométrie projective, dont il veut bannir toute méthode analytique. Il crée les mots homothétie et homographie, et introduit le rapport anharmonique (aujourd’hui birapport), qu’il applique à l’étude des coniques. Son nom reste attaché à des formules (ou relations) qui traduisent une propriété de l’addition de grandeurs orientées (vecteurs, arcs d’une courbe, angles, mesures algébriques définies sur une droite...). [Académie des sciences, 1851.]