Kim Dae-jung
Homme d'État sud-coréen (Hugwang-ri, province de Cholla du Sud, 1924 ou 1925-Séoul 2009).
Porte-parole de différents partis politiques dans les années 1960, il est candidat de l'opposition démocratique à l'élection présidentielle de 1971 et obtient alors 46 % des suffrages. Victime d'un enlèvement spectaculaire à Tokyo par les services des renseignements sud-coréens (1973), il devient le symbole de l'opposition démocratique dans les années 1970. Condamné à mort après le coup d'État du général Chun Doo-hwan (1980), il voit sa peine commuée en détention à perpétuité, puis il est gracié (1982) et autorisé à s'exiler aux États-Unis. De retour dans son pays (1985), il fonde en 1987 le parti pour la Paix et la Démocratie (dont il sera président jusqu'en 1991). Plusieurs fois battu à l'élection présidentielle (1971, 1987, 1992), il remporte celle de décembre 1997 et est président de la République de Corée de 1998 à 2003. Son combat pour la démocratie et son action en faveur de la réconciliation avec la Corée du Nord lui ont valu l'attribution, en 2000, du prix Nobel de la paix.