José Eduardo Dos Santos

Homme d'État angolais (Luanda 1942—Barcelone 2022).

De la guérilla à la présidence de la République

Jeune militant nationaliste, il rejoint le Mouvement pour la libération de l'Angola (MPLA) en 1961, est élu au Comité central et au bureau politique en 1974. Premier ministre de l'Angola indépendant (1975-1976), ministre du Plan en 1978, il devient, à la mort d'Agostinho Neto en septembre 1979, président de la République et lui succède à la tête du MPLA.

La guerre civile

Comme son prédécesseur, Dos Santos est confronté à la guérilla menée par l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita) de Jonas Savimbi. En mai 1991, il signe avec cette dernière les accords d'Estoril et de Bicesse qui permettent, en 1992, la tenue d'élections libres et multipartites. À l'issue de ces élections, Dos Santos est élu au premier tour à la présidence de la République avec 49,5 % devant son rival J. Savimbi (40,7 %), qui rejette le résultat et reprend les armes.

Après la reprise de la guerre civile, le président Dos Santos engage un processus de réconciliation nationale dans le but d'insérer l'Unita dans la vie politique du pays, mais devant le non-respect des accords de Lusaka (1994), il entreprend de miner tous les soutiens dont la rébellion dispose dans la région et est ainsi amené à prendre militairement parti pour Laurent-Désiré Kabila, au Zaïre, puis pour Denis Sassou-Nguesso, au Congo (1997-1998). Résolu à en finir militairement avec la rébellion, il engage une guerre totale contre les troupes de J. Savimbi, qui trouve la mort, en février 2002.

Plus de trente ans au pouvoir

Au lendemain de la signature de l'accord de cessez-le-feu entre l'Unita et l'armée gouvernementale (4 avril 2002), le président Dos Santos lance un vaste programme de reconstruction du pays, ruiné par la guerre civile mais dont les gisements de pétrole et les ressources minières permettent le redressement même si les fruits de la croissance exceptionnelle restent très inégalement répartis.

Fort de son emprise sur la plupart des institutions du pays, le MPLA remporte largement les élections de 2008 puis, après le report de l’élection présidentielle en 2009, celles de 2012. En vertu de la nouvelle Constitution adoptée en 2010, J. E. Dos Santos est alors automatiquement confirmé à la tête de l’État. Reconduit en 2012, il laisse sa place à son dauphin João Lourenço à l’issue des élections de 2017.

Pour en savoir plus, voir l'article Angola.