Jean-Luc Dehaene
Homme politique belge (Montpellier 1940-Quimper 2014).
Membre du parti social-chrétien flamand (CVP), il est ministre des Affaires sociales et des Réformes institutionnelles (1981-1988) puis vice-Premier ministre chargé des Communications et des Réformes institutionnelles (1988-1992).
Après les élections de novembre 1991, marquées par un recul des grands partis traditionnels, il devient Premier ministre de la Belgique en mars 1992. Tout en demeurant profondément flamand, il est partisan de pouvoirs accrus pour les régions et s'emploie à apaiser les tensions entre Flamands et francophones pour mettre en place l'État fédéral belge. Reconduit dans ses fonctions après la victoire de la coalition gouvernementale aux élections de mai 1995, il réussit à faire entrer la Belgique dans la zone euro et parvient à se maintenir au pouvoir malgré la révélation des dysfonctionnements des services de police et de justice chargés de l'enquête sur les crimes du pédophile Marc Dutroux. Mais il échoue à maîtriser une crise environnementale (la contamination de poulets d'élevage à la dioxine), qui entraîne la défaite des sociaux-chrétiens en juin en 1999 et le contraint à céder son poste à son rival, le libéral Guy Verhofstadt.
Européen convaincu, J.-L. Dehaene est vice-président (aux côtés de Giuliano Amato et de Valéry Giscard d'Estaing) de la Convention sur l'avenir de l'Europe (2002), au sein de laquelle il contribue à la rédaction du Traité constitutionnel européen, rejeté en 2005. Eurodéputé (groupe PPE) de 2004 à 2014, il est bougmestre de Vilvorde de 2001 à 2007.
Pour en savoir plus, voir l'article Belgique : vie politique depuis 1951.