Jean-Bertrand Aristide

Homme d'État haïtien (Port-Salut, Haïti, 1953).

Ordonné prêtre en 1982, il se fait connaître comme le porte-parole de la théologie de la libération, et contribue à la chute de Jean-Claude Duvalier (Baby Doc) en 1986. Exclu de son ordre (1988), il est le premier président de la République démocratiquement élu (1990) en Haïti. Entré en fonctions en février 1991, il est renversé par un coup d'État militaire en septembre 1991 et s'exile aux États-Unis. Au terme de négociations difficiles (ayant échoué une première fois en 1993), il rentre dans son pays et est rétabli dans ses fonctions, avec l'aide de l'armée américaine, en octobre 1994. Son mandat s'achève en 1996. À nouveau élu à la présidence de la République en novembre 2000, au terme d'élections boycottées par l'opposition, il entre en fonctions en 2001. Très critiqué pour ses dérives totalitaires (il s'appuie sur les « chimères », des bandes armées) et sa probable corruption, il est contraint de démissionner et de s'exiler en février 2004 sous la pression de l'opposition, d'une insurrection armée et de la communauté internationale.

  • 1994 Entrée en vigueur de l'accord de libre-échange nord-américain (États-Unis, Canada, Mexique)[NAFTA]. Au Québec, retour du parti indépendantiste au pouvoir. En Haïti, J.-B. Aristide est rétabli dans ses fonctions.
  • 2004 Haïti : après des mois d'insurrection populaire, le président Jean-Bertrand Aristide démissionne et s'exile (29 février).