Alija Izetbegović
Homme d'État bosnien (Bosanski Šamac 1925-Sarajevo 2003).
Musulman, juriste de formation, il est condamné par le régime communiste yougoslave à trois ans de prison en 1946 pour son appartenance à l'association nationaliste des Jeunes Musulmans, puis de nouveau à quatorze ans de prison (dont six effectifs) en 1983 pour ses activités pro-islamiques. Principal dirigeant du parti de l'Action démocratique (Stranka Demokratske Akcije, S.D.A.), qui arrive en tête des élections libres (novembre-décembre 1990), il est désigné à l'unanimité président de la République de Bosnie-Herzégovine. Partisan d'un système démocratique unitaire, il s'oppose, après la proclamation de l'indépendance en 1992 et le déclenchement de la guerre, à la partition ethnique du pays. Il participe aux phases successives de règlement du conflit, jusqu'aux accords de paix conclus à Dayton, qu'il cosigne à Paris en 1995. Il est, de 1996 à 2000, membre de la présidence collégiale du nouvel État de Bosnie-Herzégovine, qu'il préside de 1996 à 1998 et en 2000.