Alexandre Millerand

Homme d'État français (Paris 1859-Versailles 1943).

Collaborateur de Clemenceau à la Justice, il évolue rapidement du radicalisme au socialisme. Député en 1885, réélu en 1889 et 1893, il lance dans son discours de Saint-Mandé (1896) un appel à l'union de toutes les tendances socialistes. Ministre du Commerce et de l'Industrie (1899-1902), il accomplit une œuvre sociale importante. Mais sa participation au cabinet Waldeck-Rousseau lui vaut l'opposition des socialistes, dont il s'éloigne progressivement à partir de 1905. Ministre des Travaux publics (1909-1910), puis de la Guerre (1912-1913 et 1914-1915), il soutient énergiquement Joffre. Commissaire général en Alsace-Lorraine (1919), l'un des chefs du Bloc national, il devient président du Conseil (1920), puis président de la République (1920-1924). Il joue alors un rôle réel dans la vie politique, contraignant Briand à démissionner (1922), et soutenant Poincaré lors de l'occupation de la Ruhr (1923). La victoire électorale du Cartel des gauches l'oblige à démissionner (1924).

  • 1919 Élection du Bloc national en France (« Chambre bleu horizon », novembre).
  • 1920 Congrès de Tours : scission des socialistes et des communistes en France.
  • 1921 Procès de H. D. Landru. Il est reconnu coupable du meurtre de dix femmes.
  • 1921 Scission de la C.G.T. : création de la C.G.T.U. (congrès de Lille).
  • 1923 Achèvement du chemin de fer Dakar-Niger.
  • 1923 Occupation de la Ruhr par la France et la Belgique. En mars, heurts entre les ouvriers allemands et les soldats français (usines Krupp). L'armée française tue 13 ouvriers.
  • 1923 Discours d'Évreux dans lequel A. Millerand fait l'éloge du Bloc national (14 octobre).
  • 1924 Cartel des gauches en France.