le Sacre du printemps
Ballet en 2 parties de Stravinski ; chorégraphie de Vaslav Nijinski, crée à Paris (1913), par les Ballets russes.
En collaborant avec les Ballets russes de Serge de Diaghilev, Stravinski est devenu l'un des compositeurs fétiches du Tout-Paris. Lorsque survient la première du Sacre du printemps, le 29 mai 1913, la surprise est totale et le scandale, historique. Tout y contribue : l'argument, inspiré d'un rite agraire de la Russie païenne, la partition, véritable révolution rythmique, et la chorégraphie provocatrice de Vaslav Nijinski, sur lequel Stravinsky rejette d'ailleurs la responsabilité de la bronca. Celle-ci, éclatant dès le lever de rideau, met à rude épreuve le flegme du chef d'orchestre, Pierre Monteux.
Le Sacre du printemps restera une œuvre singulière, comme si, en elle, il y avait quelque chose de définitif. Stravinsky ne lui témoignera pourtant pas un attachement sans bornes et se contentera de lui reconnaître « quelques belles pages ».
La partition a inspiré plusieurs versions chorégraphiques : entre autres celle de Maurice Béjart, créée à Bruxelles (1959) puis à Paris (1965), et celle de John Neumeier, créée sous le titre le Sacre (1972).