Illusions perdues
Roman d'Honoré de Balzac, divisé en trois parties (les Deux Poètes, 1837 ; Un grand homme de province à Paris, 1839 ; les Souffrances de l'inventeur, 1843) [Scènes de la vie de province].
Un jeune poète d'Angoulême, Lucien Chardon, qui se fait appeler Lucien de Rubempré, plaît à une aristocrate quelque peu intellectuelle, Mme de Bargeton, qui se compromet pour lui et l'emmène à Paris, où bientôt elle l'abandonne. Lucien se lance alors dans le journalisme : il apprend à vendre ses éloges, ses critiques ou son silence. Après des succès foudroyants, il tombe dans la misère et, n'ayant pas la force de suivre les leçons du « Cénacle » dirigé par d'Arthez, fait des faux et compromet le bonheur de sa sœur et de son beau-frère, inventeur grugé par des aigrefins qui deviendront richissimes et pairs de France. Près de se suicider, Lucien se vend corps et âme au prétendu prêtre espagnol Carlos Herrera, qui n'est autre que Vautrin.
Exploitant ses souvenirs des années 1822-1825 et de sa production de littérature alimentaire, Balzac montre comment les valeurs culturelles sont désormais asservies à l'argent.
Pour en savoir plus sur l'œuvre balzacienne, voir l'article la Comédie humaine.