Mégare

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

1. Fille de Créon roi de Thèbes.

Créon, roi de Thèbes, accorde la main de sa fille Mégare à Héraclès, récompensant ainsi le héros pour l'aide qu'il lui a apportée dans son combat contre Erginos, le roi d'Orchomène.

Voir aussi : Erginos

Profitant de l'absence d'Héraclès descendu aux Enfers pour en délivrer Thésée, Lycos chasse Créon, s'empare du trône et tente de séduire Mégare. À son retour, Héraclès rétablit le statu quo ante en tuant Lycos. Mais Héra, qui en veut toujours à Héraclès, le rend fou au point que, ne les reconnaissant plus, il massacre Mégare et ses enfants Thérimachos, Créontiadès, Déicoon.

Variantes

I. Seuls les enfants sont victimes de la folie de leur père. Et parce que la vue de sa femme lui rappelle sans cesse son délire sanguinaire, Héraclès la répudie et fait d'elle l'épouse de son neveu Iolaos ; Mégare a trente-trois ans et le jeune homme seize.

II. Le nom et le nombre des enfants varient. Ils sont deux et appelés Thérimachos et Ophitès ; ils sont huit.

2. Selon certains, mère d'Ixion.

On connaît une femme du nom de Mégare, qui aurait été la mère d'Ixion. Ne voulant épouser ni Phorbas, ni Polymède, ces deux prétendants l'auraient tuée. Ixion aurait vengé sa mère en abattant les meurtriers.

Mort de Mégare et de ses enfants

Le pauvre enfant lui demande grâce d'une voix suppliante en étendant vers lui ses petites mains. Ô crime affreux ! spectacle horrible et déchirant ! il l'a saisi par la main droite, l'a fait tourner trois fois autour de sa tête, et l'a lancé avec fureur. Le crâne a retenti contre la pierre, et la cervelle a jailli contre les murailles... Mais voici la malheureuse Mégare qui, tremblante et égarée, s'échappe de sa retraite en cachant dans son sein le plus jeune de ses fils.

[...] Le pauvre enfant est déjà mort, avant d'avoir été frappé, de la peur que lui causent les regards enflammés de son père ; il ne respire plus. Maintenant c'est contre son épouse qu'il brandit sa pesante massue. Il lui brise les os. Sa tête est séparée du tronc, et ne peut se retrouver nulle part.

Sénèque