Flora

Flora.
Flora.

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Vieille divinité italique (Flora Mater), déesse des fleurs, des jardins, du printemps, présidant à tout ce qui fleurit.

Cela explique qu'elle ait pu être invoquée par les femmes désireuses d'avoir un enfant. À la fin du iiie siècle av. J.-C., la culture de l'olivier se répand en Italie, d'où le besoin d'une protection divine. Chaque année, à partir de 238, des jeux se déroulent en l'honneur de Flora-Chloris, les Floralia, ou ludi Florales, du 28 avril au 1er mai (ou 3 mai).

C'est une fête célébrée par les courtisanes ; à cette occasion, elles se joignent aux hommes qui prennent leur bain. Ces festivités se déroulent de nuit, à la lumière des torches. La licence y est extrême. Caton d'Utique une fois s'y rend (en 55 av. J.-C.) ; ayant remarqué que sa présence retient les participants de se livrer avec tout le naturel possible, il finit par s'en aller (peut-être sur le conseil de son ami Favonius), ce qui lui vaut, outre des applaudissements de la part des spectateurs, cette épigramme : « Puisque tu connaissais les doux sacrifices, les jeux lascifs des fêtes de la folâtre Flore, et les goûts licencieux du public, pourquoi, sévère Caton, es-tu venu au théâtre ? N'était-ce que pour en sortir ? »

Héliogabale, amoureux d'un certain Hiéroclès, ne lui embrasse-t-il pas le sexe en affirmant qu'il ne fait que célébrer les mystères de Flora ?

Selon Lactance, Flora a été une courtisane qui aurait fait don de sa fortune au peuple romain, à condition que celui-ci célèbre sa mémoire par des jeux. Cette version est à rapprocher de celle d'Acca Larentia, tenue également comme une fille à plaisirs.

Deux temples sont consacrés à Flora, le premier sur ordre des Livres sibyllins en 238 (ou 241) av. J.-C.. Titus Tatius aurait été le premier à lui ériger un autel à Rome.

Flora.
Flora.