vielle à roue
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Instrument ancien à cordes frottées.
Ses cordes de boyau en nombre variable, dont plusieurs « bourdons » et une ou deux cordes mélodiques ou « chanterelles », vibrent simultanément par contact avec une roue colophanée que l'exécutant fait tourner au moyen d'une petite manivelle, tout en enfonçant les touches d'une « boîte à clavier » qui agit sur les chanterelles. La mélodie jouée au clavier est donc accompagnée par la basse continue des bourdons, ce qui fait de la vielle à roue l'équivalent, dans le domaine des cordes, de la cornemuse dans le domaine des vents. L'instrument, dont l'importante caisse de résonance englobe la roue, se tient horizontalement sur les genoux, ou suspendu par une courroie si le « vielleux » est debout. Sa sonorité aigre n'a pas empêché la vielle de faire fureur dans les salons jusqu'au xviiie siècle. Elle est maintenant cantonnée dans la musique folklorique (Bretagne et Massif central principalement).