Isang Yun
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Compositeur coréen (Tongyong 1917 – Berlin 1995).
Il étudia les techniques européennes de composition en Corée et au Japon de 1939 à 1943, et enseigna dans sa ville natale à partir de 1946, puis de 1954 à 1956 à Séoul. Il compléta sa formation à Paris et surtout à Berlin (1956-1959), notamment avec Boris Blacher et Josef Rufer. Installé à Berlin à partir de 1964, il y fut enlevé en 1968 par les services secrets de son pays, sous l'accusation d'espionnage, et incarcéré à Séoul. Deux fois condamné à mort, il fut libéré en 1969, et regagna Berlin. Il a enseigné à l'École supérieure de musique de Hanovre en 1969-70, et a obtenu une classe de composition à l'École supérieure de musique et des arts figuratifs de Berlin en 1970. De 1973 à 1985, il a enseigné à l'Académie des arts de Berlin.
On lui doit notamment Musique pour sept instruments (1959), un 3e Quatuor à cordes (1959), Scène symphonique pour orchestre (1960), Loyang pour orchestre de chambre (1962), Garak pour flûte et piano (1963), Fluktuationen (1964) et Reak (1966) pour orchestre, Tuyaux sonores pour orgue (1967), Glissées pour violoncelle (1970), Konzertante Figuren pour orchestre de chambre (1972), Harmonia pour vents, harpe (ou piano) et percussion (1974), un Concerto pour violoncelle (1976), un Concerto pour flûte et orchestre de chambre (1977), un Double Concerto pour hautbois, harpe et orchestre de chambre (1977), Namo pour trois sopranos et orchestre (1978), un Concerto pour clarinette (1981) et deux pour violon (1982 et 1986), cinq Symphonies, une Symphonie de chambre no 1 (1988), Silla, légende pour orchestre (1992), Quatuor à cordes no 6 (1993), Concerto pour violon no 3 (1993), Anges en flammes (1994) et les opéras Der Traum des Liu-Tung (1965 ; Nuremberg, 1969), Die Witwe des Schmetterlings (1968 ; Nuremberg, 1969), Geisterliebe (1969-70 ; Kiel, 1971) et Sim Tjong (1971-72 ; Munich, 1972).