tuberculine

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Produit, concentré à chaud, de la filtration d'une culture de bacilles tuberculeux (bacilles de Koch), utilisé pour rechercher la pénétration du bacille dans l'organisme.

La première tuberculine, préparée en 1890 par Robert Koch, sert à présent d'étalon. Ce produit brut est obtenu après stérilisation à 100 °C des bacilles cultivés, évaporation au bain-marie bouillant et filtration.

Plus spécifique, la tuberculine purifiée utilisée aujourd'hui permet de révéler l'hypersensibilité d'un sujet. Elle est obtenue à partir de la forme brute ou par culture de souches du bacille humain et bovin en milieu synthétique.

Indications

La recherche de la sensibilité à la tuberculine permet de déterminer si un sujet a déjà été en contact avec le bacille de Koch, soit spontanément (primo-infection), soit après vaccination par le B.C.G. (une réaction positive témoigne alors de son succès).

Technique

L'hypersensibilité à la tuberculine est recherchée par différentes méthodes. Une réaction positive se traduit par une réaction dermique spécifique (induration) au lieu d'application ou d'injection de la tuberculine.

L'intradermoréaction de Mantoux est la méthode la plus sensible et la plus utilisée et, aussi, la seule reconnue par l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.). Elle consiste en une injection intradermique au bras ou à la cuisse. La réaction est lue 72 heures plus tard. Lorsqu'elle est positive, il s'est développé au point d'injection une papule centrale indurée et rouge ; en cas de réaction négative, l'injection est renouvelée avec un nombre plus important d'unités.

Les autres techniques utilisées sont la bague munie de pointes imprégnées de tuberculine, la cutiréaction, ou cutiréaction de von Pirquet, qui consiste à effectuer des scarifications de tuberculine à la face externe du bras, et le timbre, sparadrap imprégné d'une faible dose de tuberculine et appliqué sur la peau, dans la région sous-claviculaire, pendant 48 heures.