syndrome des ovaires polykystiques ou dystrophie ovarienne ou ovarite sclérokystique ou polykystose ovarienne ou syndrome de Stein-Leventhal
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Affection chronique caractérisée par la présence sur les ovaires de multiples kystes durs de taille variable, par des troubles des règles, une pilosité abondante et un poids excessif.
Le syndrome des ovaires polykystiques est de cause encore inconnue. Les troubles menstruels consistent en une absence ou en une irrégularité des règles et en des troubles de l’ovulation. Toutefois, certaines femmes ont des grossesses naturellement malgré les anomalies de leur cycle menstruel ; d’autres nécessitent une prise en charge médicale.
Diagnostic et traitement
Le diagnostic évoqué sur l’aspect échographique des ovaires (nombre de follicules supérieur à 24) est confirmé par des examens hormonaux statiques (le dosage des androgènes dans le sang montre un excès de leur sécrétion par les ovaires). Le dosage de LH est ici supérieur à celui de la FSH. Un bilan de la régulation glycémique est nécessaire, pouvant entraîner la prescription d’hypoglycémiant (metformine).
Le traitement est celui des symptômes. Après une réduction du poids, il peut consister à induire l’ovulation si la femme désire être enceinte. Un traitement cœliochirurgical est parfois envisageable. Le drilling ovarien consiste à perforer les ovaires d’une dizaine d’orifices pour favoriser les ovulations. Il peut également se faire par les voies naturelles (fertiloscopie). Ce drilling ovarien permet des ovulations spontanées. S’il n’y a pas désir de grossesse, un traitement hormonal par les antiandrogènes sert à régulariser les règles et à faire diminuer la pilosité en quelques mois. La contraception orale permet parfois de faire disparaître les kystes. Une surveillance au long terme est nécessaire en raison des risques hypertensif et diabétique.