syndrome de Reye
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Maladie caractérisée par une atteinte cérébrale non inflammatoire et une atteinte hépatique et survenant à la suite d'un épisode viral aigu.
Le syndrome de Reye, décrit en 1963, touche essentiellement les enfants, le plus souvent vers l'âge de 3 ans, mais concerne parfois le nourrisson à partir de 3 mois.
Causes
Les causes de ce syndrome sont encore inconnues. Toutefois, plusieurs études réalisées aux États-Unis ont mis en évidence un lien entre la prise d'aspirine et l'apparition de ce syndrome chez des enfants ayant une maladie virale (grippe, infection respiratoire, varicelle).
Symptômes et signes
Au début, les signes (fièvre, abattement) peuvent être confondus avec ceux de la maladie virale initiale. Après quelques jours de latence apparaissent brutalement des vomissements fréquents et abondants auxquels succèdent des troubles du comportement (somnolence, apathie, irritabilité), des troubles du tonus ou des troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma. Des convulsions sont fréquentes.
Diagnostic et évolution
Le diagnostic clinique est complété par des examens biologiques du sang, qui révèlent l'atteinte hépatique : élévation du taux de certaines enzymes (transaminases), taux d'ammoniaque trois fois supérieur aux chiffres normaux. L'échographie confirme le diagnostic. L'examen d'un prélèvement du foie par ponction-biopsie, qui met en évidence une stéatose hépatique (dégénérescence graisseuse), peut également confirmer le diagnostic, mais on ne doit pas attendre le résultat pour traiter l’enfant. L'évolution de ce syndrome est souvent fatale, surtout si l'atteinte cérébrale est importante.
Traitement et prévention
Le traitement de la maladie dans ses formes graves nécessite une hospitalisation dans un service de réanimation. La prévention repose sur la mise en garde relative à la prescription d'aspirine comme médicament antipyrétique chez l'enfant ou sur la suppression d'une telle prescription. C’est pourquoi, en cas de fièvre chez le nourrisson, il est recommandé d’utiliser le paracétamol seul en première intention et de ne recourir à l’aspirine que si la fièvre persiste.