soins palliatifs

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Ensemble des actions destinées à atténuer les symptômes d'une maladie dont, en particulier, la douleur qu'elle provoque, sans cependant la guérir.

Les soins palliatifs sont notamment dispensés aux malades pendant la phase terminale d'une maladie incurable. Outre les cancers, les maladies le plus souvent prises en charge par les unités de soins palliatifs sont les maladies neurologiques dégénératives (sclérose latérale amyotrophique, chorée de Huntington) et le sida.

Les soins physiques ont pour but d'assurer la fonction respiratoire, d'éviter la déshydratation et la survenue d'escarres (ulcérations de la peau qui atteignent les zones d'appui chez les malades immobilisés) et d'infections urinaires, de prévenir les nausées et les vomissements, et de lutter contre la douleur. Ils consistent à donner des soins d'hygiène, à changer le malade de position, à lui administrer des médicaments et, éventuellement, à pratiquer des interventions chirurgicales de confort. La lutte contre la douleur intense et continuelle que provoquent, par exemple, certains cancers en phase terminale repose sur l'administration d'analgésiques majeurs (opiacés), parfois administrés sur demande par petites doses intrarachidiennes (dans le liquide cérébrospinal). Le blocage chirurgical, par section d'un ou de plusieurs nerfs, de l'influx nerveux qui transmet la douleur peut également être envisagé.

L'accompagnement psychologique permet de lutter contre l'anxiété, la dépression, la peur, la colère ou le regret liés à l'approche de la mort, ou contre la honte causée par le sentiment d'impuissance ou de déchéance.

Surveillance

Les soins palliatifs peuvent être donnés dans des unités spécialisées, lorsqu'il en existe, lorsque l'état du malade nécessite l'emploi de techniques lourdes ou une surveillance constante, mais aussi à domicile, par un personnel formé à cet effet, et en collaboration étroite avec la famille et le médecin traitant.