lombalgie

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Douleur de la région lombaire.

Le langage médical réserve le terme de lombalgie aux douleurs de la région ayant pour axe les cinq vertèbres lombaires. Au-dessus, on parle de dorsalgies ; au-dessous, de douleurs fessières ou sacrées.

Différents types de lombalgie

Une lombalgie peut être due à des lésions du rachis ou à des affections touchant des viscères de la région lombaire. Les lombalgies rachidiennes sont d'origine inflammatoire ou mécanique :

Les lombalgies inflammatoires peuvent être dues à une maladie inflammatoire vertébrale ou à un tassement vertébral ; chez un sujet jeune, un rhumatisme (spondylarthrite ankylosante) ; chez un sujet âgé, à un tassement ou à une tumeur bénigne ou maligne. La douleur est surtout gênante la nuit et, le matin au réveil, demande un « dérouillage » de plus de 30 minutes.

Les lombalgies mécaniques sont le plus souvent dues à une arthrose des apophyses articulaires postérieures des vertèbres ou à la dégénérescence d'un ou de plusieurs disques intervertébraux, elle-même provoquée par un traumatisme, une série de microtraumatismes, une épiphysite (inflammation d'une épiphyse) de croissance pour les formes précoces. Le vieillissement en est aussi souvent responsable car, avec les années, les disques intervertébraux perdent de leur souplesse et se fissurent. La douleur se manifeste au cours de la journée ; aggravée par les efforts, le port de charges, la station assise prolongée, elle est soulagée par le repos allongé. Les lombalgies mécaniques peuvent être aiguës – la plus fréquente étant le lumbago –, récidivantes, faisant alterner périodes douloureuses et rémissions, ou chroniques. Elles s'accompagnent parfois de douleurs irradiant dans les membres inférieurs. Selon le trajet de la douleur, on parle de lombocruralgie ou de lombosciatique ; lorsqu'une lombalgie chronique n'apparaît qu'à la marche (au plus, sur quelques centaines de mètres), on parle de lombalgie claudicante.

Les lombalgies d'origine viscérale peuvent être dues à une affection touchant le rein, l'appareil urinaire ou génital, à une lésion de l'aorte ou des méninges de la moelle épinière (neurinome, arachnoïdite, méningoradiculite), etc.

Diagnostic

Pour reconnaître la catégorie précise d'une lombalgie, le médecin fonde son diagnostic, outre l'interrogatoire minutieux du patient, sur un examen clinique approfondi et des examens complémentaires : radiographie, scanner, imagerie par résonance magnétique (I.R.M.), myélographie, scintigraphie osseuse des vertèbres, etc.

Traitement

Il repose sur la prise d'analgésiques, d'anti-inflammatoires, sur la kinésithérapie, voire sur l'immobilisation temporaire du rachis à l'aide d'un corset en résine. Le traitement des lombalgies chroniques doit être adapté à la gêne fonctionnelle qu'elles entraînent et ne soigner que les lésions dont le diagnostic est confirmé. Ainsi, les lombalgies chroniques dues à une lésion discale unique peuvent guérir par une arthrodèse lombaire (intervention chirurgicale consistant à faire fusionner deux vertèbres entre elles afin de supprimer le jeu articulaire). En revanche, quand la dégénérescence affecte plusieurs disques, le succès de cette intervention devient plus aléatoire.

Voir : lombaire, lombarthrose, lombostat, lumbago, sciatique.