jambe
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Segment du membre inférieur compris entre le genou et la cheville. (P.N.A. crus.)
Le squelette de la jambe est formé par le tibia et le péroné. Ces deux os sont unis par les articulations péronéotibiales, supérieure et inférieure, et par une membrane interosseuse. En haut, la jambe est reliée à la cuisse par l'intermédiaire du genou, qui constitue l'articulation fémorotibiale ; en bas, elle est reliée au pied par la cheville, qui constitue l'articulation tibio-péronéo-astragalienne.
La jambe a trois faces : la face antéro-interne, où le tibia est directement en regard de la peau, la face externe, occupée par les muscles péroniers, et la face postérieure, occupée par la masse musculaire importante du mollet : muscles jumeaux et soléaire, auxquels fait suite le tendon d'Achille.
Pathologie
Outre les contusions, souvent bénignes, entraînant parfois des hématomes, les fractures représentent l'essentiel des traumatismes importants de la jambe se produisant à n'importe quel niveau. Les causes en sont généralement des accidents ou des chutes, notamment d'origine sportive. Le traitement dépend du type, ouvert ou fermé, du siège et de la complexité de la fracture : le plus souvent, en cas de fracture fermée, on introduit un clou dans le canal médullaire de l'os fracturé ; parfois, on pose une plaque vissée. En cas de fracture ouverte, on peut employer le fixateur externe. La consolidation dure de 3 à 6 mois. La pose d'un matériel stable peut permettre d'autoriser la marche avec appui partiel dès les premiers jours. Une des complications est le syndrome des loges, qui peut conduire à pratiquer une aponévrotomie. La jambe est, en outre, le siège le plus fréquent des phlébites qui peuvent survenir après une immobilisation prolongée (sous plâtre en particulier) ou un traumatisme. On est contraint de pratiquer une amputation en cas d'obstruction des artères du pied ou de la partie inférieure de la jambe ou en cas de perte de substance osseuse, musculaire et/ou cutanée importante. Une fois le moignon cicatrisé, on adapte à son extrémité une prothèse destinée à remplacer la zone amputée et à permettre la marche.
Voir : érysipèle, jambier, sciatique, ulcère de la jambe, varice des membres inférieurs.