érysipèle ou dermohypodermite aiguë
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Maladie infectieuse aiguë, caractérisée par une inflammation de la peau.
L'érysipèle est dû à une bactérie, le streptocoque, provenant d'une infection cutanée ou rhinopharyngée, appelée « porte d'entrée », ou, plus rarement, au staphylocoque doré. L'érysipèle du visage, très aigu et douloureux, forme un placard rouge, chaud, gonflé, entouré d'un bourrelet et s'étendant très rapidement. L'érysipèle de la jambe, plus fréquent, se traduit par une augmentation de volume de la jambe, qui devient rouge, associée à une douleur, à une fièvre et à une augmentation du volume des ganglions de l'aine. Sans traitement, la maladie peut évoluer vers une aggravation avec une extension en profondeur de l'infection, aboutissant à la cellulite infectieuse, affection très grave nécessitant un traitement chirurgical d'urgence (débridement).
Devant tout érysipèle, il faut rechercher un terrain favorisant : diabète ou déficit immunitaire. Le traitement, conduit alors en urgence, est celui du foyer infectieux initial, associé à l'administration de pénicilline par voie intraveineuse, ou d'un autre antibiotique. La guérison est habituelle si le traitement est précoce, mais les récidives sont fréquentes, imposant une antibiothérapie préventive.
Les éruptions ressemblant à l'érysipèle, sans en être, sont dites érysipélatoïdes.
Voir : streptocoque.