fœtopathie

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Maladie affectant le fœtus (enfant pendant les 7 derniers mois de la vie utérine).

Causes

Comme les embryopathies - qui touchent l'embryon  -, les fœtopathies peuvent être classées en fonction de leur cause.

Les fœtopathies dues à des atteintes virales, bactériennes ou parasitaires produisent des infections massives sur des organes déjà formés. Ces infections persistent au-delà de la naissance, causant des lésions souvent sévères. Les principaux agents infectieux responsables de fœtopathies graves, avec séquelles, sont le virus de la rubéole, le cytomégalovirus, le tréponème (syphilis), le toxoplasme. Selon une série anglaise de 125 cas suivis jusqu’à l’âge adulte, les anomalies de la rubéole congénitale les plus fréquentes sont les atteintes oculaires (78 %), devant les déficits de l’audition (66 %), le retard psychomoteur (62 %), les anomalies cardiaques (62 %). Les anomalies sont associées à des degrés divers dans 88 % des cas. Le cytomégalovirus peut engendrer un retard de croissance intra-utérin et une microcéphalie (petite taille du crâne) parfois responsable d'un retard de développement intellectuel. La syphilis congénitale peut donner lieu à des septicémies qui ont parfois des conséquences sur le rein, les yeux, les os, le cerveau. Enfin, la toxoplasmose peut entraîner des lésions cérébrales et oculaires.

Les fœtopathies dues à des maladies maternelles sont essentiellement liées au diabète. Le diabète, lorsqu'il est mal équilibré durant la grossesse, peut provoquer une macrosomie fœtale (grande taille excessive de l'organisme) ou une myocardiopathie (atteinte du muscle cardiaque). Ces signes régressent en quelques mois après la naissance sans laisser de séquelles.

D'autres fœtopathies sont dues à l'administration mal contrôlée de certains médicaments tels que les antithyroïdiens ou les antivitamines K (anticoagulants). Les premiers peuvent provoquer une hypothyroïdie transitoire et les seconds, des hémorragies intracrâniennes.

Traitement

Des interventions in utero sur des fœtus peuvent être tentées lorsque leur vie est en danger : une pose de drain en cas d’épanchements pleuraux, des transfusions in utero en cas d’anémie fœtale, ainsi que des traitements médicamenteux (antiarythmiques, hormones thyroïdiennes).