dysenterie

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Syndrome infectieux caractérisé par l'émission de selles glaireuses et sanglantes mêlées ou non à des matières fécales.

Symptômes et signes

La dysenterie se traduit par des coliques (douleurs abdominales violentes) et de faux besoins. Une déshydratation et une atteinte importante de l'état général peuvent survenir rapidement, souvent accompagnées de signes d'infection.

Différents types de dysenterie

Un syndrome dysentérique peut être dû à de nombreux agents infectieux, parasitaires ou microbiens.

La dysenterie amibienne est due à l'amibe Entamoeba histolytica. Elle se développe essentiellement dans les pays chauds où le niveau économique est bas et l'hygiène sommaire, et se contracte par ingestion d'eau ou d'aliments infestés. Le diagnostic repose sur l'étude des selles fraîches ou de prélèvements coliques directs. Le traitement fait appel à l'association d'amœbicides tissulaires (métronidazole) et d'amœbicides de contact.

La dysenterie bacillaire est due à des germes invasifs qui détruisent la muqueuse colique (shigelles, salmonelles, colibacilles entéropathogènes) ; elle se contracte par ingestion d'aliments infestés ou par transmission orofécale. Elle peut survenir de façon sporadique ; le plus souvent, elle accompagne les concentrations humaines massives. La mortalité par déshydratation et dénutrition du malade est très forte en l'absence de traitement, quasiment nulle en cas de soins médicaux efficaces et rapides. Le traitement fait essentiellement appel à la réhydratation et à la renutrition ; l'administration d'antibiotiques hâte la guérison.

Voir : shigellose, amibiase, coproculture.