chlamydia

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Bactérie responsable de nombreuses infections génitales, oculaires et respiratoires aiguës et chroniques.

Les chlamydias sont des bactéries à parasitisme intracellulaire obligatoire. Elles se développent dans la cellule hôte où elles forment des inclusions caractéristiques. Trois espèces sont particulièrement pathogènes pour l’homme : Chlamydia trachomatis, responsable d’infections génitales et oculaires, Chlamydia pneumoniæ, responsable d’infection des voies respiratoires et Chlamydia psittaci, responsable de pneumonies.

Différents types d’infection à chlamydia

Les infections sexuellement transmissibles à chlamydia sont de plus en plus fréquentes. Les jeunes adultes sont les plus atteints : on estime qu’environ 3 % d’entre eux sont porteurs de cette bactérie au niveau génital. Chlamydia trachomatis provoque des urétrites chez l’homme et des inflammations du col ou une salpingite chez la femme. Les infections des voies génitales, chez l’homme comme chez la femme, peuvent demeurer totalement asymptomatiques, ce qui explique la fréquence des stérilités secondaires dues à Chlamydia trachomatis. En effet, ces formes passent inaperçues en dehors d’un dépistage systématique et évoluent chez la femme vers la sténose (rétrécissement) des trompes, dont la complication majeure est la stérilité ou la grossesse extra-utérine.

Un autre sérotype de Chlamydia trachomatis est responsable de la maladie de Nicolas-Favre (lymphogranulomatose vénérienne), qui sévit surtout sous les tropiques mais dont la recrudescence est actuellement observée en Europe chez les homosexuels. La maladie se traduit par un chancre initial au site de la contamination : anus, pharynx, puis par une atteinte ganglionnaire marquée par de volumineuses adénopathies inguinales (à l’aine) ou crurales (aux cuisses), indolores puis inflammatoires avec de la fièvre et une altération de l’état général.

Les conjonctivites à chlamydia sont de plusieurs types : les sérotypes A à C provoquent le trachome, qui est la première cause de cécité dans le monde. Les sérotypes D à K sont responsables de conjonctivites à inclusion chez le nouveau-né contaminé au moment de l’accouchement ou chez l’adulte déjà contaminé au niveau génital.

Les infections pulmonaires sont dues soit à chlamydia pneumoniæ, de découverte récente, qui provoque des bronchites, des pharyngites, des trachéites et rarement une véritable pneumonie, soit à Chlamydia psittaci qui est transmise par les oiseaux et qui occasionne des pneumonies sévères avec des signes généraux marqués : fièvre élevée, céphalées, frissons, fatigue intense, myalgies.

Diagnostic et traitement

Le diagnostic des infections à chlamydia se fait soit par isolement de la bactérie par la technique de PCR (polymerase chain reaction) sur des prélèvements génitaux ou urinaires. La présence d’anticorps spécifiques dans le sérum des patients (sérologie) affirme l’infection sans la dater.

Le traitement repose toujours sur les antibiotiques. Les chlamydias sont naturellement résistantes aux dérivés de la pénicilline. Il faut en outre que les antibiotiques pénètrent dans les cellules infectées. On peut utiliser les antibiotiques suivants : macrolides, tétracyclines et fluoroquinolones.

Voir : lymphogranulomatose vénérienne, psittacose, trachome.