runes

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

De l'ancien scandinave runar (« écriture secrète »), le terme désigne les signes graphiques de la plus ancienne écriture germanique. Les runes existent sous deux formes principales : l'alphabet runique ancien, dit aussi germanique ou futhark, qui apparaît au iiie s. apr. J.-C. ; l'alphabet runique récent, ou nordique. L'alphabet runique ancien était composé de 24 caractères, on le considère couramment comme dérivé des alphabets étrusques du nord de l'Italie. À partir du ixe s. se développe l'alphabet runique récent, sous la forme de l'écriture anglo-saxonne, qui avec 33 lettres note le vieil anglais, tandis que l'écriture scandinave limite le nombre des lettres à 16. Les runes sont tombés en désuétude au xves, mais on conserve environ 4 000 inscriptions sur pierre et métal (rien sur bois). Les runes ont possédé un caractère magique et leur emploi était réservé aux chefs, qui se prétendaient descendants du dieu Odin, dieu de la Guerre, de la Sagesse et de la Poésie.