qasida

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Nom donné, en arabe, à un poème relativement long, et surtout à la vieille ode préislamique, longtemps considérée comme la forme parfaite de la poésie. Monorime, la qasida comporte en moyenne une cinquantaine de vers, voire plus (une centaine de vers par exemple pour la mu'allaqa de Tarafa), et se déroule généralement en trois séquences : la déploration sur le campement abandonné par la bien-aimée et sa tribu, des thèmes descriptifs, à propos de la monture du poète ou des choses vues durant le voyage, enfin le panégyrique du groupe et la satire des ennemis. La qasida, peu à peu oubliée, sauf chez les poètes de tradition classique, peut être néanmoins considérée comme la source de plusieurs formes poétiques ultérieures nées du développement de ses thèmes (ghazal ou poésie amoureuse). Elle reste aussi, pour les lexicographes arabes, un irremplaçable document de la vieille langue bédouine.