Silvio Pellico

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain italien (Saluzzo 1789 – Turin 1854).

Patriote, marqué lors d'un séjour en France (1800-1809) par les idées des Lumières et de la Révolution, ayant adhéré à la charbonnerie, il fut arrêté et incarcéré sous les Plombs de Venise, puis condamné à mort. Il vit sa peine commuée en quinze années de cachot dans la forteresse autrichienne du Spielberg, à Brno : expérience qu'il traduisit dans Mes prisons (1832) et qui fit de lui l'incarnation de la liberté et de l'identité italiennes opprimées par l'étranger. Un livre qui déconcerta, car de l'épreuve politique et humaine Pellico tira une œuvre non de combat mais de paix et de charité. On lui doit aussi des tragédies : Francesca da Rimini (1815), qui fut traduite par Byron, et Corradino (1834).