Paul, dit Tristan Bernard
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Humoriste français, romancier et dramaturge (Besançon 1866 – Paris 1947).
Avocat puis industriel, il fait ses débuts littéraires à la Revue blanche en 1891 (il change alors son prénom), tout en prenant la direction du Vélodrome Buffalo. Après quelques collaborations (avec Pierre Veber et Jules Renard notamment), ce dilettante, sportif et bohème, s'impose comme romancier (Mémoires d'un jeune homme rangé, 1899 ; Amants et voleurs, 1905), comme chroniqueur humoriste (Contes de Pantruche et d'ailleurs, 1898), et surtout comme auteur dramatique (plus d'une centaine de pièces de 1895 à 1941), excellant dans tous les registres comiques, du vaudeville à la comédie de mœurs (les Pieds Nickelés, 1895 ; l'Anglais tel qu'on le parle, 1899 ; Triplepatte, 1905 ; Monsieur Codomat, 1907 ; les Jumeaux de Brighton, 1908 ; le Petit Café, 1911 ; le Sexe fort, 1917 ; Ce que l'on dit aux femmes, 1922...). Son humour et sa causticité font de lui l'une des incarnations de l'esprit parisien et boulevardier. Beaucoup de ses œuvres furent adaptées au cinéma dans l'entre-deux guerres.