Maxime Du Camp
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain français (Paris 1822 – Baden-Baden 1894).
C'est surtout par son amitié et sa correspondance avec Flaubert que l'on connaît Du Camp, qui fut (avec Bouilhet) le « censeur » des manuscrits flaubertiens, et qui publia Madame Bovary dans la Revue de Paris. Du Camp rapporta de Tunisie, de Grèce et d'Algérie des Souvenirs et paysages d'Orient en 1848 et, l'année suivante, partit pour l'Afrique, l'Asie Mineure et la Grèce, et relata ce voyage, accompli en partie avec Flaubert, dans Égypte, Nubie, Palestine et Syrie (1851) : les clichés qu'il fit au cours de ce périple le consacrent comme un des premiers grands reporters-photographes. Mais l'amitié entre les deux écrivains souffrit du dédain de Flaubert pour un auteur préoccupé de réussite, et qui fut tour à tour poète, romancier, critique d'art, historien, sociologue. Aimant l'action, Du Camp participa à l'expédition de Garibaldi en 1860 et, s'en prenant au mal romantique (les Forces perdues, 1867), tenta de tourner la jeunesse vers la vie pratique. Auteur de plusieurs ouvrages sur Paris (dont Paris : ses organes, ses fonctions, sa vie, 1869-1875) et sur la Commune (les Convulsions de Paris, 1878-1879), il a laissé des Souvenirs littéraires (1882-1883) où il évoque, entre autres, Flaubert et Théophile Gautier et qui font de lui un témoin important du second Empire.