dynastie d'Amorion
Dynastie byzantine qui régna de 820 à 867.
Léon V, fervent iconoclaste, est assassiné en 820 à l'instigation d'un militaire originaire d'Amorion, en Phrygie, Michel II le Bègue (820-829). Celui-ci cherche à apaiser la querelle iconoclaste et fait cesser les persécutions. Son pouvoir est menacé par Thomas le Slave, qui, soutenu par les Abbassides et reconnu empereur par le patriarche d'Antioche, soulève l'Asie Mineure et la Thrace et assiège Constantinople (821-822). Ce n'est qu'avec l'aide des Bulgares que Michel II vient à bout de cette guerre civile (823). Mais il ne peut empêcher l'expansion musulmane (prise de la Crète, 825-826 ; conquête de la Sicile à partir de 827), qui se poursuit en Asie Mineure (prise d'Amorion et d'Ancyre en 838) sous le règne de son fils, Théophile (829-842).
Celui-ci ordonne la dernière vague de persécutions iconoclastes. Son épouse Théodora assure, de 842 à 856, la régence de leur fils Michel III l'Ivrogne (842-867). Elle met fin à la seconde crise iconoclaste déclenchée par Léon V : le culte des images est définitivement rétabli par le concile de 843.
Pour en savoir plus, voir l'article iconoclasme.
Michel III s'entoure de collaborateurs éminents, son oncle Bardas et le patriarche Photios, dont la nomination provoque la rupture avec Rome de 863 à 867. Il mène une lutte énergique contre les Arabes. L'Église byzantine étend sa sphère d'influence aux Slaves de Moravie et de Bulgarie. Michel III est assassiné par Basile, le fondateur de la dynastie macédonienne.
Pour en savoir plus, voir l'article Empire byzantin : histoire.