The Everly brothers
Duo américain de country rock formé de Don Everly, né en 1937, et Phil Everly, né en 1939.
Un soir de 1957, les pontes du Grand Ole Opry de Nashville découvrent, horrifiés, deux jeunes types aux cheveux longs montés sur la scène avec deux guitares et une batterie. Du jamais vu. Qu'importe, les garçons chantent Bye Bye Love avec une élégance aérienne.
Des enfants de la balle. Fils d'un couple de musiciens itinérants ayant animé un show radio dans l'Iowa dès 1945, les frères Everly débutent sur scène aux côtés de leurs parents avant d'avoir dix ans. De leur père, Ike, ils retiennent une façon très particulière de jouer de la guitare avec un onglet au pouce, technique de finger pickin'utilisée par Merle Travis et Chet Atkins. En 1957, Archie Bleyer, chef d'orchestre new-yorkais, leur propose Bye Bye Love, une composition de Felice et Boudleaux Bryant, refusée par une trentaine de chanteurs. La chanson se classe immédiatement à la première place des charts country, rock, et rhythm and blues. Les hits s'enchaînent ensuite : Wake Up Little Suzie (de Felice et Boudleaux Bryant), All I Have To Do Is Dream Bird Dog, Claudette, Cathy's Clown. En 1959, ils enregistrent pour la première fois hors de Nashville, à New York, le merveilleux Let It Be Me accompagnés par une section de cordes. Après avoir servi dans les Marines, les deux frères obtiennent leur dernier grand succès en 1965, avec Price of Love, avant de se séparer. Se retrouvant une première fois au début des années 1970, ils reviennent à leurs racines, enregistrent trois albums country, Great Country Hits, Roots et Pass The Chicken And Listen, avant de se séparer à nouveau. En 1983, leur réunion au Royal Albert Hall de Londres est l'occasion d'un concert magique qui les incite à retravailler ensemble.
Le style Everly, caractérisé par des harmonies plaintives et nasales accompagnées par deux grosses guitares Gibson acoustiques, demeure unique. Ils surent capter l'énergie du rock and roll et la fondre à l'âme de la country en une musique romantique et pourtant nerveuse. Leurs ballades, Devoted, Ebony Eyes ou Take A Message To Mary, sont devenues des classiques de la culture américaine.