Black Sabbath
Groupe britannique de rock et de hard-rock formé en 1969 à Birmingham par Tony Iommi (guitare), John « Ozzy » Osbourne (chant), Bill Ward (batterie) et Terry « Geezer » Butler Terry (basse)..
Si l'on comparait le hard-rock et ses avatars à une immense et très bruyante Foire du Trône, Black Sabbath et son formidable « train fantôme » en serait à coup sûr une des principales attractions… En 1969, John « Ozzy » Osbourne et ses complices se rendent bien compte que leur groupe, Earth, ne mène à rien. L'heure est à la suramplification, à l'outrance… C'est alors que Ozzy Osbourne, grand amateur de films gore et d'ouvrages sur l'ésotérisme, a la lumineuse idée de rebaptiser le groupe Black Sabbath (en hommage à l'écrivain Denis Weatley) et de faire basculer son hard-rock poisseux dans les délires sanglants d'une messe noire électrocutée. Le rock satanique est né ! Fin 1970, Black Sabbath décroche un immense tube avec le riff entêtant de Paranoid, un de leurs meilleurs titres. Faute de posséder le génie de Led Zeppelin ou de Deep Purple, les deux géants de l'époque, Black Sabbath se distingue en concert par la folie de ses mises en scène (signes cabalistiques et crucifix géants, éclairages crépusculaires, etc.) et l'efficacité de son style. Au rythme d'un album par an, Black Sabbath occupe le marché, puis envahit les États-Unis pour jouer en 1975 dans un Madison Square Garden de New York plein à craquer. La suite est moins glorieuse. Début 1979, lorsque Ozzy Osbourne, sentant le vent tourner, quitte le navire pour entamer une carrière solo, le Sabbat noir perd sa figure de proue. Commence alors un jeu de transfuges à donner le tournis. Dave Walker (ex-Savoy Brown), Ronnie James Dio (ex-Rainbow), Ian Gillan (ex-Deep Purple) puis Glenn Hughes (ex-Trapeze) vont se succéder au micro sans pour autant enrayer une perte d'audience préoccupante et qui conduira ce groupe historique, durant les années 1990, à jouer un éternel retour… plutôt pathétique.