le Héros sacrilège

Shin heike monogatari

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame historique de Kenji Mizoguchi, avec Raizo Ichikawa (Kiyomori), Yoshiko Kuga (Tokiko), Ichijiro Oya (Tadamori), Michiyo Kogure (son épouse).

  • Scénario : Kenji Mizoguchi, Yoshikata Yoda, Masashige Marusawa, Kyuichi Tsuji, d'après le roman d'Eiji Yoshikawa
  • Photographie : Kazuo Miyagawa
  • Décor : Hiroshi Mizutani
  • Musique : Fumio Hayasaka
  • Pays : Japon
  • Date de sortie : 1956
  • Son : couleurs
  • Durée : 1 h 50

Résumé

Sur fond classique des luttes pour le pouvoir dans le Japon médiéval, un jeune homme découvre la vérité sur sa naissance : il n'est pas le fils de son père, mais celui de l'Empereur défunt, et sa mère a été courtisane. Ces révélations l'aident à trouver sa vraie place dans la société : un mariage conforme à ses désirs, la victoire avec les samouraïs sur l'autorité des moines, contre lesquels il lance ses flèches.

Commentaire

C'est l'avant-dernier film de Mizoguchi et son deuxième en couleurs, tourné avec des moyens plus importants que d'habitude. Mais, comme dans ses autres œuvres « historiques », Mizoguchi s'est attaché à peindre l'ascension d'un héros, personnage en fait extrêmement humain et proche. Dans le milieu trouble d'une société essentiellement préoccupée de pouvoir, ce sont en effet les années d'apprentissage qui nous sont contées – et quel plus sûr, et dur, lieu de passage que la vérité sur ses parents ? La modernité est ici évidente et le héros n'est sacrilège que vis-à-vis d'un ordre déjà dépassé.