la Chute de la maison Usher

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Jean Epstein, avec Jean Debucourt (Roderick Usher), Marguerite Gance (Madeline Usher), Charles Lamy (Allan).

  • Scénario : Jean Epstein (assisté de Luis Buñuel), d'après les nouvelles d'Edgar Poe la Chute de la Maison Usher et le Portrait ovale
  • Photographie : Georges et Jean Lucas
  • Décor : Pierre Kefer
  • Pays : France
  • Dates de sortie : 1928, puis 1929 [version sonore]
  • Son : noir et blanc
  • Durée : environ 1 250 m (environ 46 min)

Résumé

Appelé au secours par son ami Roderick Usher, Allan vient le retrouver dans sa maison, déprimante et délabrée. Là, Roderick peint avec ardeur des portraits de sa femme Madeline, qui meurt de langueur, ce dont il n'a cure : « C'est là qu'elle vit », dit-il en désignant le tableau. Madeline enterrée, elle réapparaît à Roderick, qui devient comme fou : elle a été enterrée vivante. Le tableau qui la représentait flambe. Tous fuient la maison, qui s'écroule.

Commentaire

Dans ce qu'il voulait son grand œuvre cinématographique, réalisé à la fin du muet, Jean Epstein amalgama deux contes de Poe, pour donner matière à ses recherches sur l'expression cinématographique pure : travail du décor, de la lumière, de la caméra et surtout du mouvement, que le cinéaste s'approprie par une combinaison savante de rythme réel et de prises de vue ralenties.