Quai des brumes

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Marcel Carné, avec Jean Gabin (Jean), Michèle Morgan (Nelly), Michel Simon (Zabel), Pierre Brasseur (Lucien), Robert Le Vigan (Michel Krauss), Aimos (Quart-Vittel), Édouard Delmont (Panama), Marcel Peres (le chauffeur).

  • Scénario : Jacques Prévert, d'après le roman de Pierre Mac Orlan
  • Photographie : Eugen Schüfftan
  • Décor : Alexandre Trauner
  • Musique : Maurice Jaubert
  • Montage : René Le Hénaff
  • Pays : France
  • Date de sortie : 1938
  • Durée : 1 h 31
  • Prix : Prix Louis-Delluc 1939

Résumé

Un déserteur, Jean, arrive au Havre en espérant s'y cacher avant de partir à l'étranger. Dans la baraque du vieux Panama, il rencontre le peintre fou Michel Krauss et une orpheline, Nelly. Celle-ci vit chez son tuteur, Zabel, qui tente d'abuser d'elle. À la fête foraine, Jean a une altercation avec un voyou, Lucien. Une idylle se noue entre Jean et Nelly.

Commentaire

Classique du cinéma français grâce aux répliques fameuses de Prévert (le « T'as de beaux yeux, tu sais » de Jean Gabin, le « Je peins les choses qui sont derrière les choses » de Robert Le Vigan, le « Mieux vaut avoir cette tête-là que pas de tête du tout » de Michel Simon), Quai des brumes est le film-manifeste du réalisme poétique. La fatalité plane sur les pavés mouillés, la mort est au bout du scénario, les amoureux sont désespérément seuls dans un monde sans issue, peuplé d'épaves pathétiques et de sombres crapules… Du suicide à la désertion, on cherche à fuir.