Pépé le Moko

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame policier de Julien Duvivier, avec Jean Gabin (Pépé le Moko), Mireille Balin (Gaby Gould), Line Noro (Inès), Lucas Gridoux (Slimane), Charpin (Régis), Saturnin Fabre (Grand-Père), Gilbert Gil (Pierrot), Frehel (Tania).

  • Scénario : Julien Duvivier, Jacques Constant, Henri Jeanson (dialogues), Roger Ashelbé, d'après son roman
  • Photographie : Jules Kruger, Marc Fossard
  • Décor : Jacques Krauss
  • Musique : Vincent Scotto, Mohamed Yguerbouchen
  • Montage : Marguerite Beaugé
  • Pays : France
  • Date de sortie : 1937
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 33

Résumé

La casbah d'Alger dans les années 1930. C'est le refuge d'un chef de gang, Pépé le Moko, qui est cerné par la police de la ville et ne peut sortir de sa prison symbolique. Un policier arabe, Slimane, profitant d'une liaison amoureuse entre Pépé et une jeune Parisienne, monte un stratagème afin de le capturer plus facilement hors de son repaire. Pépé rejoint sur le port la jeune femme qui embarque. Arrêté, il se suicide en regardant le bateau partir.

Commentaire

Julien Duvivier, avec le concours d'un brillant dialoguiste, métamorphose un médiocre récit policier de série du détective Ashelbé en noir mélodrame colonial, fondé sur le mythe naissant de Jean Gabin, gangster séduisant trahi par une femme du monde et par la nostalgie du « parfum » du métro parisien. Outre sa fin dramatique, le film est également célèbre pour le portrait caustique des membres de la bande de Pépé, avec leurs répliques pittoresques signées Henri Jeanson.

Voir aussi Casbah et Totò le Moko.