Mort à Venise
Morte a Venezia
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».
Drame de Luchino Visconti, avec Dirk Bogarde (Aschenbach), Bjorn Andresen (Tadzio), Silvana Mangano (la mère de Tadzio).
- Scénario : Luchino Visconti, Nicola Badalucco, d'après le récit de Thomas Mann la Mort à Venise
- Photographie : Pasqualino De Santis
- Décor : Ferdinando Scarfiotti
- Musique : extraits des IIIe et Ve symphonies de Mahler, Beethoven, Moussorgsky
- Montage : Ruggero Mastroianni
- Pays : Italie et France
- Date de sortie : 1971
- Son : couleurs
- Durée : 2 h 10
- Prix : Prix spécial du jury, Cannes 1971
Résumé
Dans la riche Europe cosmopolite de l'avant-guerre de 1914, le musicien von Aschenbach arrive pour une cure de repos à Venise. Il y rencontre l'ange de la beauté (Tadzio) et l'ange de la mort (le typhus).
Commentaire
Unanimement admiré pour la délicatesse un peu morbide de ses images, ce film est trop souvent réduit à un discours esthétisant et pédophile. Construit sur un système de flash-back qui autorisent la méditation sur les rapports entre l'art et la vie, la beauté et la mort, il est nourri de toute une culture d'Europe centrale. Tout en se ressentant de l'atmosphère proustienne (le scénario sur la Recherche date aussi de 1971), il s'inspire en effet de sources nietzschéennes et, au moins autant que de la Mort à Venise, du Docteur Faustus du même Thomas Mann, lui-même marqué par les analyses d'Adorno, notamment sur Malher.