Je t'aime, je t'aime
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».
Film fantastique d'Alain Resnais, avec Claude Rich (Claude Ridder), Olga Georges-Picot (Catrine), Anouk Ferjac (Wiana Lust).
- Scénario : Jacques Sternberg
- Photographie : Jean Boffety
- Décor : Jacques Dugied, Auguste Pace
- Musique : Krysztof Penderecki
- Montage : Colette Leloup, Albert Jurgenson
- Pays : France
- Date de sortie : 1968
- Son : noir et blanc
- Durée : 1 h 31
Résumé
Claude Ridder, rescapé d'une tentative de suicide, représente un cas qui intéresse les savants. Puisqu'il a vécu entre la vie et la mort, il est le cobaye idéal pour un voyage dans le temps. Claude accepte de se soumettre à l'expérience. On le place dans une énorme machine et il est précipité, pendant une minute, dans le passé : exactement un an avant la date de ce « voyage ». Mais la machine se détraque et Claude est ballotté dans d'autres moments de son passé. La science est confuse et impuissante.
Commentaire
Cette histoire-puzzle est fascinante. On ne comprend pas vraiment qui sont les personnages qui l'animent ni ce qu'ils représentent exactement pour le héros. Son drame est profond mais demeure mystérieux. Des éclairs d'explications nous mettent sur la voie, mais insuffisamment. Une sourde poésie se dégage de ces méandres psychologiques qui mettent en présence et presque en conflit, non pas seulement le présent et le passé, mais le conscient et l'inconscient. Resnais est parvenu à créer une atmosphère angoissante, inoubliable.