Contes des chrysanthèmes tardifs

Zangiku Monogatari

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Kenji Mizoguchi, avec Shotaro Hanayagi (Kikonosuke Onoe), Kakuo Mori (Otoku), Kokichi Takada (Fukusuke Nakamura).

  • Scénario : Yoshikata Yoda, Matsutaro Kawaguchi, d'après une nouvelle de Shofu Muramatsu et son adaptation théâtrale par Iwaya Sanichi
  • Photographie : Shigeto Miki, Yozo Fuji
  • Décor : Hiroshi Mizutani
  • Musique : Senj Ito, Shiro Fukai
  • Pays : Japon
  • Date de sortie : 1939
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 2 h 23

Résumé

À la fin du xixe siècle, un jeune acteur de kabuki, Kikonosuke Onoe, se désole de stagner dans la médiocrité et de ne pas atteindre le niveau artistique qu'il espère. Il fait la connaissance d'une jeune fille pauvre qui a son petit frère à charge, Otoku. Celle-ci l'aide de son amour et de ses conseils sans complaisance. Les parents de Kikonosuke sont hostiles à cette liaison, mais les jeunes gens décident tout de même de vivre ensemble malgré les difficultés. Nouvelle « dame aux camélias », Otoku se sacrifie pour que Kikonosuke puisse réintégrer sa famille, et, épanouissant son art, connaître la gloire. Elle meurt alors que les parents du jeune homme ont enfin accepté la situation.

Commentaire

Un des plus grands chefs-d'œuvre parlants de Mizoguchi, où il développa une fois de plus le thème de la femme qui se sacrifie, et systématisa, de manière plus radicale qu'il ne le fit jamais, le principe du « plan-séquence ». L'interprète du jeune acteur (lui-même vedette du kabuki spécialisé dans les rôles féminins), était, au moment du tournage, assez âgé, et ce serait pour ne pas le montrer de trop près que Mizoguchi aurait choisi un angle de prise de vues très large, associé à une mise en scène en plans prolongés, qui devait amener les interprètes à conserver le plus possible la tension de leur jeu.