Blanche-Neige et les sept nains

Snow White and the Seven Dwarfs

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Dessin animé de Walt Disney, avec la collaboration de Perce Pearce, Larry Morey, William Cottrel, Wilfred Jackson, Ben Sharpsteen, supervisé par David Hand.

  • Scénario : Ted Sears, Otto Englander, Earl Hurd, Dorothy Ann Blank, Richard Creedon, Dick Richard, Merril De Maris, Webb Smith, d'après le conte des frères Grimm
  • Musique : Frank Churchill, Leigh Harline, Paul Smith
  • Animation : supervisée par Hamilton Luske, Vladimir Tytla, Fred Morre, Norman Ferguson
  • Production : R.K.O.
  • Pays : États-Unis
  • Date de sortie : 1937
  • Son : couleurs
  • Durée : 1 h 23

Résumé

Il était une fois une méchante reine qui, chaque jour, interrogeait son miroir magique : « Miroir, qui est la plus belle en mon royaume ? ». Un jour, le miroir lui répond : « La princesse Blanche-Neige ! ». La reine entre alors dans une violente colère, ordonne à son garde-chasse d'emmener la jeune fille dans la forêt et de la tuer. Celui-ci, au dernier moment, n'en a pas le courage et laisse fuir Blanche-Neige. Terrorisée, elle est recueillie par les animaux de la forêt ; ils la mènent à la maison des sept nains, qui travaillent dans une mine de diamant. Blanche-Neige s'installe, met de l'ordre et devient l'égérie des nains : Prof, Simplet, Dormeur, Joyeux, Timide, Atchoum et Grincheux. Mais la reine, apprenant par son miroir que Blanche-Neige est encore en vie, utilise ses sortilèges pour se changer en vieille femme et lui apporter une pomme empoisonnée qui la plonge dans un sommeil cataleptique. Les nains arrivent trop tard et poursuivent la sorcière qui tombe dans un précipice. Puis ils enferment Blanche-Neige dans un cercueil de verre, mais le prince charmant la réveillera d'un baiser.

Commentaire

Un grand dessein (animé)

La production de Blanche-Neige – premier dessin animé de long métrage sonore et en couleurs – fut une véritable épopée. Entreprise par Walt Disney malgré le scepticisme et l'ironie de toute la profession, sa réalisation dura quatre ans et mobilisa toutes les inventions techniques dont le « cartoon » avait bénéficié depuis une décennie : la bande sonore et le Technicolor, bien sûr, mais aussi le procédé Multiplane et le Rotoscope inventé par les frères Fleischer pour les Voyages de Gulliver. Mais, surtout, il réunit une équipe d'artistes hors pair. Si des comédiens ont servi de modèles pour Blanche-Neige et le prince charmant, le film doit son succès international à la création géniale des sept nains, tous différents et si vivants, et à l'impressionnante métamorphose de la méchante reine en vieillarde contrefaite. Le romantisme de l'idylle avec le prince charmant, proche de la mièvrerie, subsiste en filigrane, mais il est contrebalancé par l'astucieuse alternance entre les scènes cocasses avec les nains et celles, se rattachant au fantastique et à l'épouvante, où intervient l'effrayante sorcière.

Les studios Disney, après le succès phénoménal de Blanche-Neige, commencèrent à produire régulièrement des longs métrages du même type, mais dont la naïveté et la poésie s'estompèrent peu à peu, ne retrouvant jamais cet équilibre miraculeux entre les différentes composantes du spectacle. C'est sans doute pourquoi Blanche-Neige a gardé une place de choix dans l'univers enfantin et, plus que tout autre, marqué son imaginaire.

  • 1937 Blanche-Neige et les sept nains, dessin animé de W. Disney, d'après un conte de Grimm.