routes et environnement
Un certain nombre de contraintes d'environnement sont prises en compte lors des études routières.
Les plus importantes concernent la pollution des eaux, la protection de la faune sauvage et la pollution atmosphérique. La circulation routière libère un certain nombre de polluants, qui, déposés sur la chaussée, sont ensuite transportés par les eaux de ruissellement.
La pollution chronique
Elle a pour origine l'usure de la chaussée, celle des pneumatiques et les émissions liées aux gaz d'échappement. Pour un trafic de 10 000 véhicules/jour, les quantités déposées sont de l'ordre de 80 à 140 g/j/km de plomb, 40 g/j/km de zinc et 1 à 5 kg/j/km d'hydrocarbures. Heureusement, les flux polluants subissent au cours de leur transfert un ensemble de transformations qui aboutissent à une réduction de leur importance. C'est pourquoi on adopte des dispositions favorisant cette épuration naturelle aux abords directs de la chaussée en allant jusqu'à mettre en place, lorsque c'est nécessaire, des bassins filtrants.
La pollution accidentelle
Dans les zones sensibles (zones de captage, rivières exposées), on adopte des systèmes efficaces, mais souvent très onéreux : réseau d'assainissement étanche, fosses tampons absorbantes ou imperméabilisées, bacs décanteurs-déshuileurs.
La pollution saisonnière
Liée à l'utilisation de sels de déverglaçage, elle n'a pas de conséquences très importantes sur les végétaux des bords de route ; ceux-ci la supportent convenablement et on n'a jamais signalé de pollution sensible des nappes phréatiques.
La protection de la faune sauvage
Des centaines de milliers de petits animaux trouvent chaque année la mort sur les routes, et de nombreux grands animaux sauvages (cerfs, chevreuils, sangliers) sont victimes de collisions avec les automobiles, collisions souvent dangereuses pour les usagers. C'est donc pour des raisons de protection de l'environnement naturel et de sécurité que l'on prend des mesures le long des axes routiers. Au niveau du tracé, on évite, autant que faire se peut, de traverser les secteurs les plus sensibles et de couper les axes de déplacement. Pour la grande faune, on dispose des clôtures dont la hauteur peut atteindre 2,60 m pour les chevreuils, et on construit des ponts et des tunnels pour leur permettre de franchir les chaussées. De même, pour les batraciens, qui sur certains sites se déplacent par milliers de leurs lieux de chasse aux mares où ils se reproduisent, des ouvrages particuliers ont été mis au point, constitués d'un dispositif qui interdit leur passage en dehors d'un point de franchissement aménagé avec deux buses placées sous la chaussée.
La pollution atmosphérique
Provoquée par les gaz d'échappement, elle diminue régulièrement : on a pu mesurer que les émissions unitaires de CO ont été divisées par deux entre 1970 et 1990. Cette évolution devrait être accélérée par une réglementation communautaire de plus en plus contraignante qui conduira à la généralisation des pots catalytiques ou à la mise au point de nouvelles technologies pour la conception des moteurs.